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Histoire 3

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EVOLUTIONS ET PERMANENCES


A travers l’histoire chronologique, bien des caractéristiques de la section sont apparues, mais certaines n’ont pu être intégrées, car cela se serait traduit par des répétitions ou bien aurait été noyé dans l’ensemble. Aussi ai-je tenu à les présenter à part. Elles concernent plus particulièrement les élèves de la section, leurs parents et les professeurs, tant espagnols que français

Les élèves
Une section largement ouverte à des élèves de tous horizons qui préparent ensemble l’OIB, Des élèves pleins de vie qui réussissent à Balzac.

Un brassage social constructif.
La section a toujours brassé des élèves issus de tous les milieux sociaux. Ayant vu passer au moins 90% des élèves, j’ai pu constater qu’étaient mélangés, dès l’origine, d’une part des enfants issus de la première génération de l’immigration espagnole dont les parents exerçaient les métiers du bâtiment, du petit commerce et de l’artisanat, de concierge, du ménage etc., d’autre part des enfants de cadres et cadres supérieurs de couples mixtes ou d’étrangers en poste à Paris, enfin des enfants du personnel d’enseignement et diplomatique espagnol et latino – américain. Au fur et à mesure, la composante des enfants de l’immigration espagnole modeste s’est tarie mais a été remplacée par des enfants également de familles modestes latino- américaines. Ces dernières années sont apparus dans cette composante latino- américaine des élèves clandestins avec tout un cortège de problèmes sociaux induits. Tout ce petit monde a toujours fait bon ménage.

Une multitude enrichissante de nationalités
L’origine nationale des élèves, si on met à part l’expérience francophone des années 1992/1994, a jusqu'à présent été dans un premier temps en majorité franco- espagnole ( né en France ou de couples mixtes), deux fortes minorités s’ajoutant, celle des enfants nés en Espagne et celle des latino - américains, très variée. Les latino américains sont aujourd’hui en plus grand nombre. Mais, dès les origines, il y eut quelques rares élèves d’origine belge, grecque, portugaise et brésilienne.
Durant les années 90 se sont ajoutés des français et quelques enfants de l’immigration maghrébine, francophones recrutés durant les années 1992 -1994. Ces promotions ont passé brillamment leur baccalauréat international espagnol de 1999 à 2001.
Tous ces élèves qui ont reçu une double culture française et espagnole, sont dans tous les cas une richesse pour les deux pays, la France et l’Espagne, qui se sont engagés dans cette voie. Ainsi la France et l’Espagne forment - elles, les médiateurs qui lui permettront des liens plus faciles avec l’autre partenaire; dans le cas des latino - américain, cette attitude établit des liens utiles entre les territoires français, espagnol et le continent américain. Un trinôme latin s’établitFrance, Espagne, Amérique Latine.
J’ai toujours été étonnée de constater que, du côté français, alors qu’aujourd’hui l’Espagne est le pays de l’UE ayant la plus forte croissance, alors qu’en Espagne et en France, en raison de la montée générale de l’anglais comme première langue, nos deux langues perdent du terrain, l’éducation nationale ne s’engage pas plus dans l’enseignement international franco- espagnol.
Depuis des années, l’ambassade d’Espagne tient à ouvrir un enseignement d’espagnol dans les écoles primaires, proposant d’y envoyer des enseignants à Paris et ailleurs. C’est à Paris que cela semble le plus difficile. Alors que dès 1999, dans l’Académie de Toulouse, des professeurs français d’espagnol allaient faire un stage en Andalousie dans l’école de notre ex collègue Marisa Martin afin d’implanter l’espagnol dans l’enseignement primaire, en dépit de nombreuses promesses, rien n’a été réalisé sur l’Académie de Paris... Dans tous les cas, sauf erreur, il ne me semble pas que la France se soit engagée dans un enseignement international de réciprocité en Espagne pour lutter contre le déclin du français, ou alors c’est récent et je ne le sais pas. L’Espagne, au contraire, a poussé à l’ouverture de sections internationales espagnoles dans beaucoup de villesMarseille, Saint Jean de Luz, Grenoble, Valbonne, Lyon, Bordeaux... souhaitant conserver l’impact de sa culture en France, alors que la vague d’immigration s’était arrêtée.

Des classes hétérogènes gérables, mais…
Toutes les classes, surtout au collège, ont toujours présenté un profil scolaire hétérogène. Langue et niveau scolaire différents, le recrutement (sauf l’expérience francophone) a toujours été largement ouvert à des élèves dont la scolarité pouvait avoir été chaotique. Nous en avons, malheureusement, il est vrai, perdu en cours de route, mais beaucoup d’élèves de niveau parfois juste on pu, grâce à l’encadrement de la section, trouver peu à peu leur chemin dans l’enseignement secondaire et aborder ensuite le supérieur. Lorsque, les élèves de la section étaient en perte de vitesse, mais pouvaient objectivement réussir en final l’OIB, les équipes pédagogiques ont souvent prôné le redoublement dans la section. Suivant les époques, elles furent suivies ou non par les instances administratives. Avec le recul de plus de vingt années, force m’est de constater que j’ai retrouvé à la remise officielle de l’OIB bien des élèves qui a un moment de leur cursus avaient flanchéc’est avec joie que les ai retrouvés au bout du parcours.
Le plus gros souci de ces dernières années a été la capacité de travail insuffisante d’une part trop importante de nos élèves. Les années passant, la section internationale espagnole faisant partie de la tradition balzacienne est de plus en plus considérée comme un acquis. Nos élèves contaminés par l’ambiance, pas toujours propice au dépassement de soi, n’ont pas toujours compris la chance qu’il avaient de profiter gratuitement d’un enseignement international. L’absence de rappel à l’ordre sérieux par suite de la politique de conservation de tous les élèves dans les année 1998 – 2002 a sans doute amplifié le phénomène et remonter la pente est plus difficile que laisser aller. Le mixage, récemment, en première et terminale avec les élèves de la section allemande a été pour certains un choc, mais il est en final, semble-t-il, salutaire. Pourtant, il ne faut jamais oublier que beaucoup parmi nos élèves ont par contre travaillé davantage pour y arriver, cinq heures de cours en plus, un travail à la maison plus important et des trajets, pour ces élèves désectorisés, également plus longs.

Un recrutement trop chaotique
Le recrutement des élèves a toujours été très variable, avec des hauts et des bas, ce qui nécessiterait une véritable étude pour mieux gérer les flux d’entrée, sachant que certains élèves étrangers ne resteront pas toute leur scolarité et repartiront avant le bac, que des élèves déménageront et que certains n’atteindront pas le niveau du bac. Il y a eu une hausse des effectifs jusqu’en 1986 où les premières sixièmes arrivant en troisième atteignaient 31 élèves, les quatrièmes également, les cinquième 27. Les troisièmes étaient régulièrement renforcées, sauf ces dernières années, par les élèves quittant le collège espagnol en fin de cycle EGB. De 1986 à 1991 on assiste à un recul des entrées en sixième, puis à une remontée de 91 à 94 correspondant à l’expérience francophone où les troisièmes remontèrent à plus de 30, puis à un nouveau recul jusqu’en 1996, arrêt de l’expérience . Depuis sauf quelques rares années où les effectifs ont atteint, voire dépassé, les 30 au collège et en seconde au lycée, le recrutement moyen est de 25 élèves avec régulièrement une classe de très faible effectif. Ce recrutement chaotique, certains l’expliquent par l’installation de la section espagnole à Balzac, lycée périphérique parisien dont le prestige est faible. Pourtant, les parents qui nous ont confié leurs enfants n’hésitent pas à nous faire de nouveau confiance avec les plus jeunes et les résultats que nous verrons ultérieurement n’ont rien à envier à ceux du Lycée de Saint Germain En Laye. Une véritable promotion des sections internationales de Balzac correspondant à une véritable volonté de les développer aurait pu résoudre ce problème depuis longtemps déjà.


Des classes espagnoles ouvertes sur Balzac
Les cinq premières années, les classes ne furent constituées que d’enfants de la section espagnole. A partir de la sixième année, avec la montée en première et en seconde, les élèves ont été, à la fin de leur cursus, mélangés aux sections dites traditionnelles. Au cours des années 90, avec le renforcement des nouvelles sections internationales anglaise et allemande, les élèves du collège, sauf en sixième, ont été mélangés avec les anglais et les allemands. Ainsi sont nées par exemple des quatrième A, B, C regroupant les trois sections, elles-mêmes- retriées pour les cours de langue et littérature, histoire géographie française et étrangère en quatrième 1, 2, 3, la 1 étant la classe espagnole. Mais le revers de la médaille a été, dès le collège, à l’époque où les élèves doivent être particulièrement encadrés, l’explosion des membres de l’équipe éducative, le nombre de professeurs d’une classe passant d’une douzaine à une vingtaine, voire plus.
A partir des années 2000, on est revenu au collège et en seconde à de classes centrées sur leur section mais des mixages ponctuels ont continué et ont concerné la section portugaise, la section arabe et dernièrement italienne. Certaines années de faible recrutement, les espagnols ont été également mélangés aux généraux.. Ce système a eu l’avantage de mixer les élèves et d’ouvrir la section espagnole sur les cultures anglaise et allemande, portugaise, arabe, etc., de sortir un peu la section de son cocon. Mais ce ne fut pas sans poser de problème pour les emplois du temps, les voyages de sections et les activités périscolaires en général. Aujourd’hui, les classes espagnoles mixées ou non sont désignées par des lettres au collège (C) et des chiffres au lycée en seconde ( 3). Ensuite les élèves se répartissent dans les trois filières scientifique, littéraire et économique, mélangés, suivant les années, avec telle ou telle section internationale.

Des élèves pleins de vie
Toutes ces élèves de la section espagnole, que mes collègues espagnols et moi-même avons eus regroupés en classes chargées ou non, ont toujours été pleins de vie... sauf rares exceptions. Je me souviens de la classe de troisième qui a passé son bac l’année du 10° anniversaire de l’OIB qui à plus de trente me donnait l’impression de rentrer dans l’arène et de jouer les toréadors lançant des banderilles pour calmer "la bêteA quinze élèves, il faut déjà cadrer, à vingt élèves l’ambiance est chaude, à vingt-cinq la classe bout, à trente, c’est l’incendie. Ils sont bien tous complètement "ont le soleil dans la tête et le coeur. Le manque de rigueur parallèle au bouillonnement de vie de nos élèves rend souvent toute organisation de travail scolaire, d’activités pédagogiques et administratives un peu difficilerécupérer un devoir, un papier administratif, une autorisation des parents demande une grande énergie. Il faut une bonne santé pour travailler dans la section espagnole...Mais une fois tous ces débordements canalisés, il reste des classes où règne un esprit bon enfant, le désir de bien faire et dans leur immense majorité des classes peu rancunières envers les professeurs qui les tyrannisent pour les faire travaillerles classes de la section espagnole ne développent jamais d’attitude agressive envers leur professeurs même lorsqu’ils les bousculent. un peu.

Des voyages fédérateurs
Dès le début de la Section internationale, les voyages en Espagne tant au lycée qu’au collège ont été pour les élèves un grand moment de leur scolarité. Ces voyages ont été des moments privilégiés de rencontre entre les élèves, mais aussi entre les élèves et leur professeurs espagnols. Ils ont permis à de nombreux élèves qui tout en étant hispanisants ne connaissaient pas l’Espagne de la découvrir sous son meilleur angle, soit l’angle culturel, chose valable également pour les élèves d’origine espagnole.. Ces voyages, toujours centrés sur un thème, ont fait l’objet d’un dossier de travail utilisé pendant et après le voyage. L’idée de ce dossier a été initiée par Javier Merino au début de la section. J’ai ensuite pris le relais et de nombreux dossiers biculturels, tels ceux sur l’Andalousie, Tolède, Madrid, Leon ont été réalisés. Après plus de vingt ans de voyages, auxquels j’ai participé, et que j’ai aidé à mettre en place, je puis dire que ces voyages se sont dans l’ensemble tous bien déroulés. Il est vrai que dans les années 90, nous partions durant les vacances scolaires afin de ne pas perturber l’année scolaire et que nous avons dû abandonner, car nos élèves se croyaient par trop en vacances et le travail demandé était trop dur à obtenir. Les voyages à cette époque pouvaient durer dix jours car nous avions des aides importantes. Ensuite, les voyages se sont déroulés durant la période de cours, plutôt au printempsils sont devenus plus courts, faute d’argent. Aujourd’hui, ils durent environ cinq jours complets. Notre principal souci est de pérenniser ces voyages en dépit des difficultés financières et administratives qui se sont accumulées ces dernières années car nos élèves, quoique parfois turbulents, respectent l’effort qui est fait pour les organiser et ont à cœur leur bon déroulement pour le bien de tous.

Les réussites du brevet international
C’est dans notre section parisienne que les élèves ont été les premiers à passer le brevet international élaboré au niveau académique. Les premières années, il ne fut passé nulle part ailleurs, le lycée international Saint-Germain en Laye s’y étant refusé. Ainsi, l’organisation du Brevet, avec une épreuve supplémentaire de langue et littérature espagnole et une épreuve spécifique d’histoire-géographie, l’une en français et l’autre en espagnol, a été à l’origine un parcours du combattant. Au début des années 1990, le brevet international a commencé a être organisé par l’académie de Versailles pour l’ensemble des académies de Paris, Créteil et Versailles et la situation s’est améliorée sans que tout soit parfaitbien des erreurs se sont glissées lors des épreuves. A fin des années 90, la réforme du brevet introduisit l’éducation civique avec une épreuve sur document au choix en histoire ou en géographie et une épreuve en éducation civique plus une épreuve dite de repérage, carte et/ ou chronologie. Cette réforme adaptée de manière bancale au brevet international qui a mis l’éducation civique en français et l’épreuve sur document en histoire - géographie en espagnol a depuis énormément sacrifié la géographie en section espagnole et dans d’autres sections d’ailleurs. Garder l’équilibre dans l’enseignement de ces deux matières, histoire – géographie, en troisième a été notre préoccupation depuis à Balzac.
Les corrections des épreuves espagnoles furent longtemps faites à Balzac par des collègues espagnols venus de Saint Germain en Layedepuis quelques années, les copies sont portées à Saint Germain En Laye pour y être corrigées avec celles des autres Sections internationales.
Depuis trois ans, le brevet international ainsi que le brevet général sont remis lors d’une cérémonie officielle à Balzac au cours du premier trimestre de l’année suivante.

Les réussites de l’OIB
La section espagnole a eu, dès le début, le désir de présenter tous les élèves qui arrivaient en terminale à l’OIB. Dès 1983 un arrêté précisait les modalités du baccalauréat à option internationale, mais non les programmes spécifiques qui restaient à définir, Ils le furent en 1986 et des sujets au niveau national ont pu être élaborés depuis.
Les sections espagnoles ont déjà donné plusieurs générations de bacheliers, dix-huit très exactement à la date de juin 2006. Le premier "cru" date de 1989, date de la reconnaissance des sections du lycée à Balzac. Les élèves accompagnés de leurs professeurs, ont et passent toujours leur baccalauréat au lycée de Saint Germain en Laye, ce qui ajoute à leur stressles élèves passent normalement les épreuves du bac dans leur propre lycée, y compris ceux de Saint Germain en laye. Les premières années, le diplôme leur fut également remis à Saint-Germain-en-Laye, puis en 1993 la cérémonie de remise des diplômes eut lieu au lycée Honoré de Balzac à l’exception de l’année 1995, où parmi les lauréats se trouvait le jeune Galan, colombiencette année-là, les diplômes furent remis à l’Ambassade de Colombie, sa mère étant alors l’Ambassadeur. Sauf une fois, je crois, la remise se fit immédiatement à la suite de la connaissance des résultats. Quelquefois, un ou deux élèves étant à l’oral de repêchage, nous avons tous tremblé, attendant les derniers résultats et l’arrivée des élèves et du collègue espagnol qui revenaient au dernier moment de Saint Germain. Heureusement presque toujours nous avons pu applaudir ces élèves qui nous arrivaient in extremis.
Jusqu’au début des années 2000, le fait que nos élèves aillent passer L’OIB à Saint Germain en laye, dans une autre académie et qu’à Paris, bien que Balzac soit lycée International, l’enseignement international soit peu développé, explique sans doute que nos lauréats aient été si longtemps comptabilisés avec les résultats de Saint Germain, ce qui a nuit à la section espagnole de Paris et au lycée Balzac qui a vu ses pourcentages de réussites publiés dans les journaux bien inférieurs à la réalitéc’ était une véritable contre-publicité.
La réforme du baccalauréat qui fait qu’aujourd’hui les élèves passent leur baccalauréat dans leur établissement a changé la donne. Désormais, pratiquement toutes les épreuves sont passées au lycée Honoré de Balzac, seules les épreuves orales en espagnol demeurent à Saint Germain en Laye où se trouve également le jury qui attribue en final l’ OIB.
La réussite à l’OIB de la section espagnole est pourtant remarquable. En dix-huit ans, deux cent quarante et un élèves ont réussi l’OIB, soit près de 90 % de réussite. Certaines années, le taux de réussite fut de 100% . En 2006, le taux a été de 95%. A part la première année où le nombre d’élèves présenté fut inférieur à dix élèves, durant toutes les années qui suivirent, la moyenne des élèves présentés fut supérieure à quinze, avec trois années où le nombre a été de vingt à vingt et un élèves. Sur les deux cent quarante et un élèves qui ont réussi, cinq ont obtenu la mention Très Bien, dix-neuf la mention Bien et cinquante-sept la mention Assez Bien1/3 des élèves ayant obtenu leur bac international l’ont donc eu avec mention.
C’est la plus belle preuve du travail de la Section espagnole et de l’ensemble de la communauté éducative balzacienne. La remarque de Monsieur Rioux, Inspecteur général chargé des Sections Internationales en histoire géographie en France, venu voir tous les enseignants des Sections en 1999et disant "n’avez rien produitm’apparaît encore aujourd’hui comme une insulte. Les enseignants ont dû durant toutes ces années, défendre les sections à Balzacle reste de leur temps, ils l’ont consacré à leurs élèves, ce qui est, je pense, leur mission. S’ils avaient été plus épaulés, ils auraient eu du temps disponible, sans léser les élèves, et peut-être auraient-il pu mieux s’informer de l’expérience des autres et de même faire partager la leur qui n’est pas négligeable...

Une formation solide pour le supérieur
Pratiquement tous nos lauréats ont continué des études supérieures en France, en Espagne, en Amérique Latine et souvent dans des écoles prestigieuses quelle que soit leur origine sociale. Au hasard des rencontres avec les anciens élèves, j’apprends la réussite des uns et des autres, mais je n’ai guère le temps de faire un comptage systématique, ce qui est regrettable, cela devrait être fait..
Et Marie-José Martinez, parmi les premières lauréates, issue de l’immigration espagnole, après des études brillantes dans la section, des études en classe Préparatoire à Chaptal, sa réussite à l'Ecole Polytechnique, actuellement titulaire d’un haut poste au ministère français de la Défense, qui par ses origines sociales modestes, est devenu "notre symbole". Sa réussite, mais aussi le fait qu’elle soit toujours restée en contact avec nous l’expliquent.
Il ne faut néanmoins pas oublier que le nombre de lauréats de l’OIB n’est pas le reflet exact du rôle de la section dans la formation biculturelle des élèves. Dans ce type de section, bien des élèves n’ont pas fait tout le cursus et sont partis avant le bac, parce qu’ils déménageaient en France ou rentraient en Espagne ou en Amérique latine. Il faut ajouter ceux, qui parmi nos élèves, de par leur orientation au lycée en dehors des sections générales, n’ont pu poursuivre cet enseignement. Il faut ajouter également les quelques très rares élèves, qui nous ont quitté à la fin du collège pour intégrer un prestigieux lycée du centre de Pariscontrairement à ce qui se passe souvent dans la section anglaise par exemple , les bons élèves restent dans la section internationale au lycée, l'évaporation est quasi inexistante. Tous ont fait partie de "l’aventureà part entière.
En 1999, lors du Xème anniversaire de l’OIB, j’émettais le souhait que les anciens élèves se manifestent dans le cadre d’une association. Je savais que des statuts avaient été déposés depuis environ cinq ans et connaissais au moins le nom de deux membres fondateurs, Arias Heras et Eric Guerra. Les choses n’ont malheureusement guère avancé jusqu’à maintenantNéanmoins, un espoir se profile à l’horizon. Au deuxième trimestre 2006 les parents d’élèves de la Section ont eu l’idée de créer un Yahoo-groupe sur Internet pour les anciens. Alerter ceux dont nous avons gardé les coordonnées afin que, par effet boule de neige, ils intègrent ce groupe est un projet qui j’espère va aboutir.

Les parents d’élèves
La section espagnole ne peut être appréhendée de façon complète sans faire référence aux parents d’élèves qui, en tant qu’individus ou dans le cadre d’associations, ont toujours été membres à part entière de l’expérience.


Les parents des élèves de la Section
A l’hétérogénéité d’origine sociale et nationale des élèves correspond bien évidemment celle des parents... Pourtant, j’ai toujours constaté un engagement positif quasi général concernant le suivi des études de leurs enfants. Les réunions parents - professeurs ont toujours fait le plein. C’est cette implication, cette confiance envers les professeurs tant espagnols que français, qui a permis à beaucoup d’élèves de surmonter des périodes difficiles, en particulier celle de l’adolescence. Cela a été une véritable chance pour certains élèves qui, dans d’autres structures, se seraient perdus, Il est vrai que nous n’avons pu amener certains jusqu'à l’OIB, mais je crois sincèrement que leur passage en section n’a pas été négatif.
Outre cet aspect purement scolaire, les parents ont toujours répondu «ésents» lorsqu’il fallait organiser des fêtes et des spectacles, tant pour les préparer que pour y assister. Parmi leurs contributions régulières aux préparatifs, il y a eu régulièrement, depuis les origines, et je l’ai alors évoqué toutes les réalisations culinaires des mamans espagnoles et sud américaines et, bien sûr la sangria célèbre de Madame Arroyo.... Par la suite, le développement des autres sections internationales a provoqué la fusion de certaines de ces fêtes dans des fêtes élargies, tels le repas des sections, la fêtes des sections, le bal du lycée, le marché de Noël …


Les associations de parents


L’association des parents d’élèves espagnols APASIE des origines jusqu’en 2000 : l’essor
Ecrire précisément sur l’association des parents d’élèves espagnols m’est plus difficile que parler des élèves, car je n’en connais les rouages que de l’extérieur, comme professeur de la section et non, bien sûr, en tant que membre. Les parents sont bien plus qualifiés que moi pour en parler. J’ai quand même désiré évoquer ses grandes lignes, laissant dans le futur les parents eux-mêmes s’exprimer sur ce sujet. Leur rôle nécessiterait une bien plus grande part dans cette histoire. Qu’ils veulent bien me pardonner.
Dès avant la création officielle de l’association des parents d’élèves de la section Internationale espagnole en mars 1988, des parents d’élèves ont été les moteurs de la vie de la section auprès des professeurs espagnols.
Le flambeau a, depuis les origines et jusqu'en 2000, été porté haut par Asunsion Arroyo, première présidente, dont la fille Cristina fut une des premières à avoir le bac international en 1989 et qui resta à ce poste jusqu'à ce que son fils, Carlos, obtienne également son bac en 1994. Elle a continué à veiller sur la section en tant que Présidente Honoraire et membre à vie jusqu’au début de l’année scolaire 1999-2000, année de son décès. Alors qu’elle était en période de rémission de sa maladie, Madame Arroyo, que j’avais appelée au secours afin de m’aider à préparer certains éléments de la fête du Xème anniversaire de l’OIB, répondit «présente» et développa une énergie extraordinaire qui me permit de résoudre tous les problèmes.
Jusqu’en l’an 2000, Madame Arroyo a d’abord été remplacée par Madame Buendia jusqu’en janvier 1999, année où son fils est arrivé en terminale et passé l’OIB, lui a succédé à la tête de l’association Madame Nuria Lopez entourée de Mesdames et Messieurs Coudrain, Del Castillo, Larres, Menendez, Vigola plupart de ces parents ayant à l’époque leurs enfants au collège, leur participation s’est prolongée au-delà de l’année 2000. Nos deux présidentes ont été très actives lors de la fête du 10ème anniversaire de L’OIB ainsi que Monsieur Menendez qui leur succéda comme président de l’association. Elles ont été accompagnées des anciens entre autres par Monsieur et Madame Gonzalez dont les trois fils ont fréquenté successivement la Section depuis la création, le dernier, Raphaël, étant cette année-là en terminale. Tous ces parents cités, et d’autres qui se sont succédé, Mesdames et Messieurs Morales, Martinez, Heras, Suarez et bien d’autres..., se sont battus durant toutes ces années, chaque fois, et ce fut souvent, que des menaces ont pesé sur la section espagnole, les sections internationales, le lycée -collège Honoré de Balzac, ou que les changements survenus nécessitaient auprès des parents d’élèves des explications. Ils ont œuvré également pour le recrutement des élèves auprès des cours complémentaires primaires espagnols, lors des réunions d’information à Balzac comme les journées portes ouvertes de février - mars, puis sur le stand de Balzac à Expolangues possible grâce à la subvention de l’ASSI évoquée plus bas. . C’est également eux qui ont aidé les professeurs espagnols à coordonner fêtes et spectacles. La section espagnole et Balzac leur doivent beaucoup.


L’ASSI jusqu’en 2000
A partir du début des années 90, l’Association des Parents d’élèves espagnols s’est intégrée dans une association plus vaste impulsée par Madame de Panafieu, député du XVII° arrondissement qui avait déjà soutenu l’implantation de la SI espagnole à Balzac. C’était l’ASSI ou Association de Soutien aux Sections Internationales, subventionnée fortement par la mairie de Paris qui avait nommé Monsieur Coche comme président. Les parents espagnols en furent la branche APASIE ou Association des Parents d’Elèves de la Section Espagnole qui côtoyait les deux autres branches anglaise et allemande. Le bureau de l’APASIE composé de sept membres élus tous les deux ans servait de relais entre les parents, l’administration et les professeurs de Balzac, l’Ambassade d’Espagne et le bureau de l’ASSI dont le président de l’APASIE était membre de droit. C’était également l’APASIE qui fournissait les représentants des parents d’élèves espagnols au Conseil des Sections internationales créé à Balzac en 1988.
Enfin, l’association des parents d’élèves espagnols, n’est pas restée à l’écart des associations de parents d’élèves traditionnelles de Balzac, la PEEP et la FCPE. C’est d’ailleurs par le biais de ces associations que les représentants des parents d’élèves espagnols envoient des délégués aux conseils de classes de la section, mais également participent à certains conseils des classes traditionnelles comme délégués de niveau. C’est aussi dans le cadre de la PEEP et la FCPE qu’ils participent aux luttes de Balzac. Jusqu’en l’an 2000, l’équilibre entre les deux associations qui travaillaient main dans la main à Balzac fut de mise.

De l’ASSI à Balzac international
L’ASSI a fonctionné sans problème jusqu’au début de l’année 2000, la subvention importante donnée par la mairie de Paris permettait de subventionner une grande part des voyages mais également de doter la bibliothèque internationale, de payer le stand à Expolangue, etc.. Les trois associations y avaient leurs représentants qui s’épaulaient mutuellement, les Espagnols jouant le rôle de moteur. En ce qui concerne les anglais et les allemands, les représentants de parents furent longtemps des francophones issus de l’époque où la section n’était pas reconnue officiellement.
C’est à partir de l’année 2000 que les choses se sont gâtées pour des raisons forts diverses dont j’évoquerai quelques- unes.
La reconnaissance officielle des sections anglaise et allemande, qui s’accompagna d’un arrêt de tout recrutement de francophones, ébranla L’ASSI. Des désaccords se firent jour sur l’expérience francophone parmi les parents d’élèves, surtout dans la section anglaise et allemandel’ambiance fut tendue d’autant plus que le déséquilibre entre francophones et vrais bilingues ne fit que s’accentuer au cours des années 1994 – 2000 au profit des bilingues.
Concernant les fédérations de parents d’élèves généralistes, l’équilibre entre la PEEP et la FCPE s’est
rompu à l’avantage de la FCPE pour des raisons que je n’évoquerai pas ici, et ce ne fut pas sans conséquences sur les fédérations de parents internationaux puisque les parents moteurs de l’établissement en section faisaient en général partie à la fois des associations généralistes et internationales.
S’est ajoutée, durant l’année 2000-2001, la perturbation liée aux élections municipales de Paris qui eurent des conséquences sur le financement de l’associationDans l’attente des résultats, la subvention n’arrivait pas… En fin d’année scolaire, le Président de L’ASSI, Monsieur Coche a proposé à la demande des parents de l’ASSI une modification des statuts de l’association. Cette modification n’ a pas été l’objet d’un consensus et c’est ainsi que l’ASSI disparaissait au début juillet 2001 et avec elle la subvention…
Le 12 juillet 2001, une nouvelle association était créée «Balzac International» pour remplacer l’ASSI, à l’initiative de parents des sections anglaise et allemande, mais ouverte à toutes les sections dont la section espagnole et très vite les sections portugaise et arabe et aujourd’hui italienne.
Les débuts furent modestes en dépit du dynamisme de parents d’élèves et jusqu’à ce jour Balzac International n’a toujours pas reçu de subvention.et la présence de Balzac à Expolangues a dû être définitivement abandonnée. Ainsi actuellement, l’argent de Balzac International vient essentiellement des cotisations de ses membres et des différentes fêtes organisées par ses membres, tels le «é de noël», le repas des sections, etc.Cet argent sert à acheter des ouvrages pour la bibliothèque internationales, à aider pour les voyages, les activités périscolaires, les actions de promotion des SI. Mais, les fonds disponibles restent encore aujourd’hui insuffisants eu égard aux besoins.


L’APASIE depuis 2001 turbulences et renouveau
La crise de l’ASSI conjuguée à la mort de Madame Arroyo, mémoire de début de l’Association, la montée en puissance de la section anglaise, l’ouverture des autres SI, portugaise, arabe puis italienne a eu en dépit de la bonne volonté des parents de l’APASIE des répercussions sur le fonctionnement de l’association espagnole. De l’an 2000 à 2003 voire 2004, l’association espagnole qui a perdu son rôle de leader s’essouffle. Ses présidents, Monsieur Menendez, Monsieur Le Bastard et enfin Monsieur Pintado aidés de Monsieur Villegas, Larre, Rojas et de bien d’autres, tentent sans moyens financiers de rebondir, mais les initiatives viennent surtout de «International» dominé alors par la section anglaise. L’APASIE pas plus que Balzac International n’ont de subventionspire leurs membres ne retrouvent plus l’acte fondateur de l’APASIE en tant qu’association.
A partir de 2004 un nouvel élan est donné. Les parents moteurs de l’APASIE ont vraiment pris conscience que les difficultés financières sont un frein au bon fonctionnement de la SI espagnole. Madame Valdivia devient Présidente, aidée par Madame Ortega et les plus anciens Messieurs Villegas et Rojas. Il faut dire qu’ils ont pu constater qu’en 2003 suite à la crise financière de l’établissement il n’y a pas eu pour la première fois de voyage en Espagne ni au lycée ni au collège. L’APASIE n’a rien pu faire et depuis la rentrée 2004, les voyages du côté du collège deviennent un tour de forcequasiment aucune subvention pour les collégiens alors que certains d’entres eux ont de graves difficulté financières. Pour l’année 2004-2005, le voyage des quatrième-seconde n’est possible que grâce à une aide du lycée, mais pour l’année 2005-2006 la situation est bloquéepas un centime pour le collège. Les parents de l’APASIE se mobilisentfêtes, tombola, repas payants organisés par les parents, tout est fait pour récolter l’argent complémentaire de la petite subvention de Balzac International afin que tous partent, et tous sont partis. Mais les parents sont conscients que pour l’année suivante tout est à recommencer et qu’il est nécessaire pour le long terme de sortir la Section espagnole de l’ornière financière.
Le 21 janvier 2006 naissait ou renaissait officiellement l’APASIEpour premier objectif la promotion de la section et l’aide au développement des activités culturelles et linguistiques. Ce renouveau permet d’espérer à plus ou moins long terme quelques subventions qui, ajoutées aux différentes possibilités d’obtention de fond, explorés par les parents, seront une bouffée d’oxygène pour la Section. Et il faut espérer que le dynamisme des membres de l’APASIE sera communicatif auprès de tous les parents de la Section internationale espagnole car toutes les bonnes volontés sont plus que jamais nécessaires.



La communauté éducative de Balzac franco - espagnole

Toute la communauté a sa part dans la vie de la Sectionje ne puis être exhaustive. Je m’attacherai donc surtout aux professeurs espagnols naturellement au cœur des sections ainsi qu’aux professeurs français nommés dans la section, mais j’évoquerais également l’évolution des rapports entre les membres de la section et l’ensemble des enseignants de Balzac.


Le noyau de la section ou les professeurs espagnols

Des équipes qui se succèdent donnant le ton.
Les premiers professeurs, entre 1983 et 1991, ce qui ne fut pas sans poser problème vu les difficultés techniques du démarrage, sont restés moins de six ans (période durant laquelle les professeurs espagnols à partir des années 1985 peuvent rester en poste à l’étranger) car ils étaient pour la plupart déjà en poste en France dans les cours complémentaires avant de venir en SI espagnole; la seule exception fut Eliseo Fuentes. Les professeurs partant de plus, en décalé, les équipes formées furent de courte durée. La fonction de directeur, permettant de coordonner l’action, ne fut établie qu’au milieu de cette période en 1987 avec Javier Mérino.
A partir de la rentrée 1991, de nombreuses sections espagnoles étant créées en France, et le recrutement pour les SI au niveau du gouvernement espagnol étant désormais rodé, les postes en section internationale espagnole ont fait l’objet en Espagne d’un recrutement spécifique et des équipes plus stables se sont alors constituées. C’est sans doute un plus pour la section, car tout professeur espagnol doit s’adapter au système éducatif français, et de plus pour un professeur d’histoire géographie au programme dit aménagéc’est une véritable épreuve. La première année est toujours difficile, la deuxième cela va mieux, et à partir de la troisième année, c’est parfait; alors quelques années pour profiter et faire profiter les élèves de son expérience, ce n’est pas superflu. J’ai aussi pu constater
que les premiers professeurs qui ont enseigné en section furent souvent d’une tranche d’âge plus jeune, que ceux qui arrivèrent ensuite, sans doute parce que le recrutement a privilégié l’expérience pour ce type d’enseignement spécifique.
La première équipe qui a pu fonctionner assez longtemps fut celle constituée par quatre professeurs à partir de 1991 à 1997Emma Lino directrice de la section, Gonzalo Zaragoza directeur suivant, Martha Ruiz et Marisa Martin au collège qui furent ensemble cinq ans.
La seconde à la rentrée 1998 et qui est restée jusqu’en 2003 futde Perez Manuel, Alberto Martinez et Elvira Perez. Il faut noter que si l’équipe précédente était constituée de quatre professeurs, à partir de 1997 elle n’en comporta plus que trois pour un nombre d’élèves sensiblement identique et en tout cas le même nombre de classes. Il est vrai que l’expérience francophone étant abandonnée, les nombreuses heures de soutien données au collège en espagnol n’avaient plus lieu d’être. La direction de la section passant d’un professeur d’histoire géographie, avec donc une décharge, à un professeur de langue et littérature, conduisit le nouveau professeur d’histoire géographie, Alberto Martinez, à exercer en espagnol, depuis la sixième jusqu’en terminale, remplaçant ainsi deux professeurs, Marisa Martin en sixième cinquième et Gonzalo Zaragoza de la quatrième à la terminale. Submergé de travail, le rôle de passerelle entre la France et l’Espagne joué par cette matière dans la section n’a pu être joué pleinement, ce que je trouvais fort regrettable. Sa remplaçante, Itchazu Manzano, durant l’année 2000-2001 fut logée à la même enseigne A son retour durant l’année 2001-2002, Alberto Martinez. étant nommé Directeur de la section, il fut déchargé des classes de sixième et de cinquième reprises désormais par Elvira Perez. José Manuel Perez, arrivé un an avant Alberto et Elvira fut remplacé de 2002 à 2003 par Elia Oreja en langue et littérature.
Une troisième équipe complète s’est formée à la rentrée 2003 et devrait exercer à Balzac en théorie jusqu’en 2009. Elle a compris, les deux premières années, Alberto Quintana, professeur d’histoire géographie et directeur de la section, Nuria Morato et Victoriano Martin. Alberto Quintana pour des raisons personnelles a souhaité rentrer en Espagne et, à la rentrée 2006, Fernando Huerta l’a remplacé. Si il reste à Balzac, il devrait ne partir qu’en 2010 et donc pourra faire le relais avec une nouvelle équipe.
De par le séjour limité dans le temps de nos collègues espagnols, surtout au début de la section, nous avons eu à fêter de nombreux départs dans l’établissement et dans des restaurants espagnols de Paris. Jusqu’à la fin des années 90, ce fut une ambiance délirante qui cachait la peine de voir partir ceux que l’on avait appris à connaître. Chaque fois, d’anciens élèves et parents de la section venaient dire au revoir à ceux qui les avaient encadrés durant une ou plusieurs années. Les départs des collègues de l’équipe des années 1998-2003 et de notre collègue Alberto Quintana fin 2005 furent différents. La fédération de parents d’élèves traversant une crise, par contre les Sections internationales se développant et des liens forts s’établissant entre les partenaires des différentes sections, les fêtes de départs se sont faites entre professeurs des différentes sections.
Le départ des uns amenant l’arrivée d’autres collègues, celui, celle ou ceux qui restaient ont servi de relais. L’équipe française attachée officiellement ou officieusement à la Section a joué là un rôle important,. Ce fut d’abord en langue française, Claire Rousselin jusqu’en 1991, Au cours des années 90, il y eu Jeanne Marie Malauzat, professeur d’histoire géographie enseignant en première et terminale
espagnole et depuis 2003, sa remplaçante Madame Perez Quiroz, franco péruvienne. En mathématiques est arrivé en 2005 Monsieur Lopez au collège.. Mais de par notre longévité dans la section, Claire Vérillaud et moi-même avons exercé ce rôle de relais que nous trouvons essentiel au bon fonctionnement de la Section.


Une participation active au Conseil des Sections Internationales
Le conseil des sections internationales créé en 1988, lors de la venue de l’ensemble de la section espagnole au lycée – collège Balzac a été dans un premier temps largement dominé par la Section espagnole, la seule reconnue officiellement à Balzac. Présidé par l’administration, on y trouvait outre des représentants de parents, le directeur de la section espagnole et les professeurs français nommés dans la section soit Madame Rousselin, puis MadameVérillaud et moi-même. Les premiers membres furent nommés puis il y eut des élections. Comme ce conseil était consultatif, j’ai négocié avec les représentants syndicaux de l’établissement afin que cette instance présente des listes représentatives des professeurs travaillant dans la section et non des listes syndicales afin que les problèmes spécifiques des sections soient mieux cernés. Encore aujourd’hui les élections enseignantes fonctionnent ainsi, mais petit à petit, d’autres sections naissant, la représentation espagnole fut moins forte proportionnellement. De savants compromis ont permis à toutes les sections d’être représentées. Néanmoins la présence du directeur de la section espagnole reste incontournable et Madame Vérillaud, est régulièrement élue car son expérience dans le fonctionnement des SI est incontournable. Ainsi la présence de la SI espagnole reste importante dans ce Conseil.



Une proximité des élèves au niveau humain.
Les collègues espagnols qui se sont succédé, en dépit de leur caractère très différent ont toujours eu des rapports avec les élèves qui ne se bornaient pas au strict enseignement. Suivant les cas, ils eurent un rôle de maman ou papa, de grand frère ou grande sœur, de camarade. Aussi leur impact sur les élèves a- t - il dépassé leur quota d’heures d’enseignement.
On peut sans doute attribuer cela à la reconstitution, à l’intérieur d’un établissement français, d’un petit bout du "de l’Espagneau désir de se réchauffer mutuellement dans cette petite communauté située à l’intérieur d’un monde plus vaste et plus anonyme.
La bibliothèque internationale ouverte aux élèves, créée dès 1988 à Balzac, d’abord dans des locaux de fortune, puis installée au deuxième étage au dessus du Bureau du Proviseur, dans une salle aménagée flambant neuve, avec moquette, bureau de la section a sans doute également aidé au rapprochement enseignants espagnols - élèves. Lieu de travail des professeurs et des élèves, ils s’y sont et continuent de s’y côtoyer en permanence, établissant des liens privilégiés.
Il faut également souligner le rôle des voyages culturels d’élèves de la Section, accompagnés en majorité par les professeurs espagnols qui permettent d’autres rapports entre les élèves et les professeurségalement les préparations de spectacles, les activités nombreuses, les fêtes des élèves et ceci pour certains de nos collègues restés plus nombreux, plusieurs années de suite avec les mêmes élèves.
Mais le cadre spécifique de la Section Internationale Espagnole en France n’explique pas tout,je crois. Les quelques visites que j’ai effectuées dans des collèges espagnols m’ont montré que ce type de rapports existait apparemment en Espagne. Le fait que le Directeur de l’établissement soit choisi parmi les enseignants (comme dans la section ici) et membre à part entière de l’équipe éducative donne à chaque fois une ambiance dans laquelle enseignement et convivialité peuvent s’exprimer chez les professeurs et qui rejaillit sur les élèves.

Les professeurs français ou la chair autour du noyau


Une implication nécessaire et évidente
Le corps professoral de Balzac, d’abord réticent, s’est impliqué de plus en plus dans la section espagnole, puis les sections anglaise et allemande dans les années 1990 et enfin les sections arabe, portugaise, et désormais italienne au-delà de l’an 2000. Il ne faut pas oublier que 80% de l’horaire de la section est donné par des enseignants français du collège et du lycée et si, à quelques exceptions près, tous les noms cités dans ce bref historique sont ceux des collègues espagnols, les élèves de la section ont été formés en grande partie par des collègues français pour toutes les matières du cursus secondaire. Comme pour les parents d’élèves, leur place dans l’histoire que je tente de raconter ici, n’est pas à la mesure de leur participation effective.
Par suite du mélange des élèves, avec les sections traditionnelles puis avec les autres sections internationales dans les filières littéraire, économique et scientifique à partir de la première, puis au gré des circonstances avec les autres sections internationales, voire des sections générales dès le collège et en seconde, le nombre de professeurs français intervenant directement dans la section espagnole a été multiplié.
Dans les activités artistiques et sportives l’intégration de la section espagnole dans la communauté des élèves balzaciens fut encore plus importante. Ainsi, les sorties au théâtre, au cinéma.. organisées par les professeurs de lettres, les voyages linguistiques de grec, latin anglais, italien allemand... les sorties d’histoire - géographie, de sciences.. regroupant plusieurs classes, les ateliers artistiques, l’ASSU... ont profité à la section espagnole comme aux autres élèves.

Une implication de plus en plus importante
Très vite, des professeurs de toutes les matières, mathématiques, sciences, lettres, etc ont donné de leur temps pour aider au recrutement des élèves des sections internationales. Par exemple ils se sont portés volontaires pour participer aux réunions organisées le samedi matin pour aider au recrutement des élèves internationaux et ceci, dès début 1990, Ils ont continué avec les journées portes ouvertes des sections en février – mars à partir de 1995, journées bien rodées aujourd’hui. Certains même sont passés à Expolangues jusqu’à l’an 2000.
D’autres sont allés plus loin dans leur action ou leur intégration au travail de la Section ou des sections internationales. Et je tiens à citer quelques exemples.
Madame Leboulanger, professeur de lettres au collège, est à l’origine du journal Intersections qui a diffusé, durant des années des articles sur la vie des trois sections collège - Lycée dans un premier temps et qui, après, fut ouvert à tous les élèves des sections traditionnelles, pseudo- européennes, européennes et bilangues et enfin aux nouvelles sections internationales. Ce journal, créé en mars 1992, et paraissant en général chaque trimestre, a été écrit d’abord dans les quatre langues, français, espagnol, anglais allemand avec le plus souvent des résumés des articles en français et parfois la traduction intégrale. A partir de 1998, la mise en page fut réalisée par une classe traditionnelle du collège, impulsée par madame Sillam, appelée «journal» dans l’optique des «Diversifiés». Marisa Martin, Martha Ruiz se sont longtemps occupées des écrits en espagnol, puis ont été relayées par Elvira Perez et la première année de son arrivée par Nuria Morato. En 2005/ 2006, la classe journal n’a pas été reconduite mais pour la rentrée 2006, elle est de nouveau prévue.
J’ai précédemment évoqué pour la période de l’équipe dirigée par José-Manuel Perez, le projet Comenius. L’aspect intéressant à dégager ici, c’est l’intégration à l’équipe de la section espagnole de langue et littérature et d’histoire géographie française et espagnole, du professeur de sciences et vie de la terre, Françoise Ribola. Par le biais du projet Comenuis, elle est entrée dans l’orbite espagnole. Et comme bien d’autres, elle fut jusqu’à son départ de Balzac de toutes les fêtes et spectacles de la section.
Pour finir, je voudrait évoquer le projet cirque des années 2003- 2005 qui a concerné les cinquième puis les quatrième espagnoles dans le cas des nouveaux Itinéraires de Découverte au collège, les IDD Claire Vérillaud, professeur de la section, s’est associée à un professeur d’éducation physique pour initier les élèves aux activités du cirque et réaliser un spectacle de grande qualité en fin d’année scolaire. Comme pour tous les IDD qu’elle a réalisé, Madame Vérillaud s’est associée avec la documentaliste du collège, Madame Cornet.

Aujourd’hui, je pense pouvoir affirmer qu’il existe un large consensus chez les enseignants, tant français qu’étrangers concernant la présence des sections internationales à Balzac et tout particulièrement de la section espagnole. La section espagnole est devenue au cours des années un pôle incontournable dans cet immense établissement qu’est Balzac. La section espagnole est devenue Balzacienne à part entière et une balzacienne qui rayonne.
Il est vrai que le développement des autres Sections internationales, la section anglaise en particulier dont les effectifs sont devenus très importants, lui ont fait perdre une partie de son rôle de leader, surtout depuis 2001. Je sens actuellement un frémissement positif que, je l’espère, la fête du 20 /25 ème anniversaire de la Section espagnole va confirmer.




Il y a sept ans, en 1999, j’écrivais au début de la conclusion de cette histoire «’est en terminant actuellement l’histoire de la section espagnole que je me rends compte combien elle fut riche en péripéties. Comment ai-je pu pour seize ans d’existence en écrire autant alors qu’il me manque tant d’éléments et que j’en possède tant d’autres que je n’ai pas souhaité écrire, car ils sont trop personnels. On dit que "gens heureux n’ont pas d’histoireLa section internationale espagnole de Balzac qui a déjà avec succès présenté dix promotions de bacheliers, peut être comblée, et pourtant son histoire n’a pas été un long fleuve tranquille...» Aujourd’hui, après voir actualisé cette histoire jusqu’à l’année 2006, je ne puis que constater que les années qui se sont écoulées depuis n’ont pas changé la donnela section espagnole qui peut s’enorgueillir aujourd’hui de sa 17ème promotion de l’OIB a eu encore a souffrir depuis 1999 de vents trop souvent contraires. La réussite n’a été possible que grâce a un énorme effort sur le terrainélèves, professeurs espagnols et français, parents et ensemble de la communauté Balzacienne ont lutté ensemble au jour le jour sans perdre espoir.
Alors que je terminais ce texte, j’ai fait un rêvela section espagnole et ses autres soeurs internationales à Balzac étaient enfin reconnues à leur juste valeur et enfin on nous aidait vraiment à y développer comme nous l’avons initié avec ferveur une jeunesse ouverte sur l’Europe et le monde. Cela n’est t-il possible qu’en rêve à Paris.

J. Botet : décembre 2006


Révision du texte : C. Vérillaud


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