sifresparis


Aller au contenu

Menu principal:


Fortifications

Et. Balzac > Histoire Balzac > Aux origines



SUR LES DERNIERES FORTIFICATIONS DE PARIS



Le site de construction du lycée Honoré de Balzac, vaste établissement à l'architecture ouverte, s'établit paradoxalement sur l'emplacement des dernières fortifications de Paris qui corsetaient la ville.
Une longue hésitation présida à l'édification des nouvelles fortifications de Paris au XIXème siècle qui devaient remplacer l'enceinte des fermiers généraux des Temps Modernes . C'est le 5 avril 1841 que la décision fut prise, alors que Mr Thiers était président du conseil du roi Louis-Philippe. Elles étaient destinées à protéger les villages et hameaux de la petite banlieue et les terres de cultures alentours. La construction était achevée en 1846.



1 Les fortifications de Thiers fin XIXème siècle le long du XVIIème arrondissementde Paris
2 Les fortifications fin XIXème siècle en gros plan



L'aspect des remparts plus à l'Est en 1870


La ligne de fortification longue de 33 km, passait par la porte de Clichy sur l'emplacement du lycée. Elle était large de 142 m, continue, bastionnée. Au niveau de l'établissement se plaçaient le bastion 43 et une caserne.



Plan, profil d'un bastion(Larousse)




La rue de la Jonquière (en face de Balzac) au premier plan et en second plan la caserne en 1879.



En partant de Paris en direction de la banlieue, on trouvait successivement un boulevard militaire de 7,30 m sur l'emplacement du boulevard Bessières actuel, puis des buttes gazonnées, un fossé et enfin un glacis. C'est le site principal. Bordant les fortifications proprement dites, en direction de la banlieue se situait une zone "non aédificandi" de 250m. Elle n'intéresse que la partie du collège actuel, là où le terrain est le plus large et également la partie arrière de l'ensemble des constructions sur la rue Rebières. En arrière du bastion 43, la zone est occupée en grande partie par le cimetière des Batignolles ouvert dès 1833, avant l'édification des fortifications et agrandi en 1841 et 1883. Dans la partie la plus ancienne de ce cimetière, d'illustres personnages du XIXème siècle reposent : le poète Verlaine et André Breton. Enfin on franchissait la ligne de fortifications par des portes ouvertes en différents endroits de Paris, qui tenaient lieu de péage; c'était les passages de l'octroi. La porte de Clichy en était un.



La barrière de Clichy et l'octroi en 1900



Dès la fin du XIXème siècle ces fortifications s'avèrent inutiles. L'idée de Paris ville ouverte mûrit. Les fortifications sont d'ailleurs entrées dans la mentalité parisienne de cette époque ,comme un lieu de loisirs et de détente. Les "Fortifs" sont un but de promenade du dimanche et des jours de fête comme nous le peint Vincent Van Gogh. Mais il faut attendre la fin de la première guerre mondiale pour que, par la loi du 19 avril 1919; les fortifications soient désaffectées et avec la zone "non édificandi" concédées à la ville de Paris. Cette dernière envisage de créer des espaces verts sur la zone militaire et livre une grande partie des terrains des fortifications au lotissement social de type HLM. Le boulevard militaire permet la création d'une large rocade intérieure: le boulevard des Maréchaux. A l'est de la porte de Clichy, il a reçu le nom du maréchal d'empire Jean-Baptiste Bessières (1768-1813) qui participa à toutes les campagnes napoléoniennes jusqu'à sa mort.


En 1930, pratiquement toutes les fortifications sont déjà arasées, la construction sociale est avancée. Subsistent seulement jusqu'à cette date les passages de l'octroi dont celui de la Porte de Clichy. Le bastion 43 quant à lui, reste vierge de nouvelles constructions jusqu'en 1948; le fossé y est néanmoins comblé, le casernement détruit; par contre en bordure du Boulevard Bessières, un relief accidenté témoigne des anciennes buttes gazonnées.seules réalisations se placent à l'est du bastion 43: c'est une école primaire en briques rouges avec une maternelle et des baraquements montés sur pilotis qui servent de dispensaire à la caisse des écoles.l'ensemble des terrains du lycée actuel forment-ils un vaste terrain de jeux et de détente pour les enfants des alentours. Pour franchir sans danger le boulevard Bessières on construit un passage souterrain.la seconde guerre mondiale éclate, l'école primaire Bessières est fermée; elle sert d'abord de refuge à des militaires polonais qui seront ensuite envoyés en Angleterre. Avec l'occupation allemande, l'école primaire devient un important QG; les Allemands firent du bastion 43 un terrain d'exercices. L'ensemble du terrain est entouré de barbelés à l'exception d'un espace situé sur la partie est du lycée jusqu'à l'école primaire qui est laissée pour la récréation des enfants du quartier que leurs mamans surveillent, installées près des murs de l'école. A l'ouest, près de la porte de Clichy, l'ancien bastion est percé d'entrées installées au ras du sol menant à des souterrains qui semblent avoir servi à entreposer des armes.la libération en 1945, le camp allemand reste entouré de barbelés. Il aurait été miné: les opérations de déminage ont, semble-t-il, commencé par l'est; aussi la partie proche de la porte de Clichy, limitée par la rue Saint-Just crée avant la guerre, et qui couperait le collège actuel du reste de l'établissement, demeure interdite.



1940 : petite filles sur le glacis du bastion 43 - 1945 communiante sur les buttes gazonnéesdu bastion 43



Aujourd'hui, à l'Ouest de la porte de Clichy, les derniers vestiges des remparts



C'est alors qu'en 1948, les habitants du quartier des Epinettes, en bordure du boulevard, à la porte de Clichy, voient surgir des baraquements préfabriqués. Ils s'interrogent. Ils ignorent, pour quelques années encore, que le projet de construction d'un grand lycée parisien, en bordure d'une zone d'habitat à caractère populaire, vient d'être prise.



Photo aérienne de 1948 Le site précis de la future construction du lycée Honoré de Balzac




Accueil | Informations | 6 | 5 | 4 | 3 | 2 | Dev.Durable | Patrimoine | Liens HG-EC | Voyage | Projets Balzac | Sec. espagnole | Et. Balzac | Contacts | Plan du site | Plan du site


-

Retourner au contenu | Retourner au menu