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TOUTE LA SECTION A BALZAC


Le lycée -collège Honoré de Balzac est un établissement situé à la périphérie de Paris dans le 17ème arrondissement.
C'est le plus vaste établissement de Paris. Construit après la Seconde Guerre mondiale, il était à l'arrivée de la section espagnole devenu vétuste et c'est en 1988 que débuta sa rénovation pour 10 années consécutives.
Bien desservi par les transports en communs, l'idée d'en faire le Lycée international de Paris avait germé... La Section espagnole inaugurait cette décision et d’autres sections ont suivi, mais...

1988/89, Tous à Balzac et les premiers lauréats du Bac International espagnol
Cette année là, sous la houlette de Madame Abry, a été réellement un nouveau départ, parfois difficile, mais constructif.

L’équipe espagnole
L’équipe de professeurs espagnols qui avaient travaillé au lycée l’année précédente étant partie, une nouvelle équipe la remplaça. Ce fut en langue et littérature Sacramento Portero, en histoire géographie Antonio Pacheco. Pour le collège, une partie de l’équipe attachée à la section suivit le transfert. En littérature et langue espagnole ce fut Eliseo Fuentes, en français Claire Rousselin qui avait déjà un poste à profil, en histoire-géographie espagnole, Anton Castro et française, moi-même en délégation rectorale, en dépit des obstacles dressés à Berthier. Ainsi, personne de l’équipe, ni les nouveaux, ni les anciens, ne connaissait le collège et lycée Honoré de Balzac. Et les nouveaux ne connaissaient pas même le système français d’éducation. Javier Merino avait souhaité, avant son départ, qu’Eliséo Fuentes fût son successeur en qualité de Directeur de la section, mais pour des raisons, je crois administratives, cela ne fut pas possible et Sacramento Portero fut nommée Directrice de la Section Internationale à Balzac. Les nouveaux, comme les précédents enseignants espagnols, n’en étaient pas à leur premier poste en France, mais c’était leur premier poste en section. Sacramento Portero, de Burgos, très douce et gentille, enseignant la langue et littérature, batailla au début pour reprendre en mains la section que le départ de Javier Merino avait laissée en plan, heureusement déjà structurée. C’est surtout lors d’un voyage que j’ai eu l’occasion de la connaître plus intimement. Sacramento était une vraie mère poule pour ses élèves, s’occupant du moindre bobo, du moindre problème, se consacrant jour et nuit à leur bien - être. Antonio Pacheco, je ne l’ai pas connu vraiment personnellement, parce que nous avons peu travaillé ensemble, nous nous sommes côtoyés surtout la première année. Pour moi, je le vois toujours souriant en costume cravate, impeccable. Pour les élèves les plus jeunes que j’ai pu interroger, qui l’ont eu comme professeur, il fut un professeur gentil et très proche qui les récompensait par des bonbons de leurs efforts en cours. Il aimait le football. Enfin Anton Castro, est celui que j’ai le mieux connu parce qu’il était professeur d’histoire-géographie et que nous étions amenés à travailler ensemble. Sportif, ancien boxeur, souvent en tee-shirt à manches courtes, même lorsqu’il faisait frais, Anton était décontracté et enjôleur, et les femmes lui pardonnaient tout..., mais surtout c’était un passionné d’art contemporain, il était critique d’art. Outre l’histoire géographie, Il s’attacha a faire passer son virus aux élèves et à moi - même en organisant sorties dans les musées et expositions, Il avait beaucoup à faire car Dieu seul sait combien le terrain était en friche... Toujours pressé, il inaugura avec moi les concertations dans les cafés des alentours. On ne pouvait se fâcher avec lui, car tel un garçon pris en faute, il s’excusait et se faisait immédiatement pardonner. Avec les classes du lycée qu’avait prises Madame Espinoza, j’ignore ce qu’il fit.

Les collégiens "lycée
Les élèves passant en seconde cette année-là furent dans une situation identique à celle des années précédentes, avec néanmoins quelques facilités supplémentairesdeux montées d’élèves leur avaient ouvert les portes, et maintenant tout le cursus au lycée était complet. De plus, quelques professeurs du lycée étaient déjà partie prenante de l’expérience. Par contre, pour les quatre classes du collège, il n’en fut pas de même.
Dans les négociations qui avaient présidé au transfert de ces classes, et dont je n’ai pas été le témoin, pour convaincre, je crois, les parents espagnols, quelque peu inquiets de ce transfert vers un grand lycée qui leur semblait hostile après la petite unité familiale de Berthier, il avait été décidé d’implanter les classes de collège dans la partie lycée, au rez-de-chaussée ainsi qu’une salle de section avec bibliothèque pour l’ensemble des élèves collège - Lycée. Dans ce contexte, j’avais moi-même négocié, une installation provisoire dans la salle audiovisuelle du lycée qui, peu aménagée à l’époque, était peu utilisée, mais était la seule de l’établissement disponible à être équipée de rideaux. Ainsi mes élèves, pendant un an n’eurent pas de tables, mais purent étudier des documents projetésC’était un choix.
Une autre raison présida, peut-être, à cette implantation curieuselycée: c’est que cette année-là, le collège Ronsard, collège du XVII°, s’installait dans des préfabriqués construits dans la cour du collège pendant que l’on rénovait ses bâtiments. Si je ne crois pas que ç’ait été le motif, cela tient au fait que pratiquement tous les cours de ces collégiens de Ronsard eurent lieu dans les préfabriqués, avec l’exception notable des sciences naturelles. Ainsi ils n’occupèrent pas de classes du collège; la section aurait pu s’y installer.
C’est ainsi que pendant un an, les élèves de la Section du collège se retrouvèrent isolés du côté du Lycée. Les professeurs du collège venaient leur donner des cours sur place. Les collègues espagnols, donnant des cours sur place où à la bibliothèque - salle de travail de la section, étaient les seuls présents sur place ainsi que Claire Rousselin ( et moi, plus épisodiquement, parce que vivant lors des heures de cours perchée à l’étage supérieur dans la salle audiovisuelle). Quoique nous, enseignants, nous ayons tremblé de savoir ces enfants sans réelle surveillance, les surveillants du collège ne venant pas dans cette partie du lycée, je crois, que pour les élèves qui vécurent cette expérience, ce fut sans doute le paradis. La liberté quasi totale en dehors des cours, une petite cellule espagnole à l’écart du monde extérieur.. En tout cas, nous, les enseignants et, je pense, les surveillants nous eûmes du mal à recadrer notre petit monde lorsque cette malencontreuse expérience se termina, fort heureusement, en fin d’année.
Pour s’occuper de la section, en même temps que nous, arrivait un proviseur-adjoint, Monsieur Ménager, qui avait comme mission de s’occuper essentiellement des Sections Internationalesla section espagnole maintenant au grand complet et une première classe d’élèves allemands, peu nombreux cette année-là, pour laquelle un professeur avait été nommé. Les autres classes du collège avait leur propre principal-adjoint, Madame Andréata..
Malheureusement, le bureau qu’on installa à monsieur Ménager fut implanté au collège dans le bureau actuel du principal- adjoint. Pour voir Monsieur Ménager, nous devions tous aller du côté du collège, ce qui n’était guère pratique. De même, la majorité des réunions furent organisées surtout dans un premier temps du côté du collège.
Autant dire que les problèmes auxquels nous fumes confrontés furent lourds. Le poste de Monsieur Ménager, pour des raisons diverses, fut supprimé à la fin du premier trimestre de l’année suivante, mais l’expérience avait depuis des mois déjà tourné court.

La section s’organise et découvre la communauté Balzacienne
En dépit des problèmes au collège, la section espagnole au complet à Balzac s’organisa. Le premier conseil international espagnol lycée - collège, présidé par Madame Abry, se réunit le 20 décembre 1988 avec, comme l’année précédente, des membres nommés. Ce fut le premier et le dernier de ce type.
Une Association des Parents espagnols fut créée en mars 1988 sous la présidence de Madame Arroyo. L’ASSI, Association de Soutien aux Sections Internationales, sous l’égide de la mairie de Paris, qui allait englober ultérieurement l’association espagnole, s’organisait.
Outre les difficultés propres au démarrage de la section entière à Balzac, s’ajoutait la nécessité d’intégration à la communauté éducative balzacienne.
Lorsque je suis arrivée à Balzac, je pensais naïvement que, étant donné la baisse des effectifs et le sauvetage in extremis des postes du collège, nous étions attendus comme le messie. Nous partions d’un établissement où tous avaient voulu garder la section... Je fus surprise de constater le contraire. Avec Claire Rousselin, dans le cadre syndical ou plus général, nous avons pris notre bâton de pèlerin, fermement convaincues toutes deux du bénéfice que Balzac pouvait tirer de cette expérience.
Nous eûmes cette année-là, je crois (où l’année suivantela visite du Recteur de Paris, Madame Gendreau - Massaloux qui, hispaniste, assista à des cours de la section espagnole et nous convia à une réunion avec l’Inspecteur d’académie, Monsieur Beaulieu, pour parler de l’implantation de nouvelles Sections Internationales devant enrichir l’établissement et épauler la section espagnole. Une section allemande avait commencé, timidement, cette année là. L’implantation d’une section anglaise était prévue par Madame Abry. En dépit de l’annonce du recteur qui envisageait une politique volontariste en faveur du développement de Balzac, la discussion avec Monsieur Beaulieu concernant l’ouverture de cette section fut houleuse. Pourtant cette même année, je vis Madame Geoffroy, première Inspectrice Générale d’histoire-géographie chargée de faire la tournée des Sections internationales de France, preuve qu’en haut lieu on commençait à s’y intéresser. Pour Balzac, en tout cas, la situation était confuse. Une bataille d’un style nouveau allait commencer où section espagnole devrait rimer avec Balzac.
Même si nous ne fumes pas toujours d’accord sur tout, je dois ici reconnaître que Madame Abry, a sans cesse bataillé pour que se développent les sections Internationales à Balzac. Son combat, commencé avant que je n’arrive avec la classe de seconde et le transfert du collège, ne s’est jamais arrêté. Les obstacles furent nombreux et sans cesse renouvelés. La section espagnole, comme les autres, doit beaucoup à l’opiniâtreté du Proviseur. Dès cette année-là pour promouvoir les sections, elle fit réaliser une plaquette présentant les sections internationales espagnole, allemande, anglaise, prévue, cette dernière, à la rentrée et je crois que, cette même année, Georges Pell, artiste-résident argentin de l’établissement réalisa une affiche pour la section espagnole, destinée à être diffusée dans Paris et alentour.

Des activités et la première OIB espagnole
Il fallait à la section espagnole, pour affermir son implantation à Balzac, tant au niveau interne qu’externe, une action d’éclat. C’est principalement dans ce but que fut décidée la semaine espagnole d’avril 1989, tournée vers l’extérieur bien sûr, dans le but de promouvoir la section, mais également tournée vers l’intérieur, soit la communauté éducative toute entière de Balzac, afin de mieux faire connaître la Section à tous. Durant toute cette semaine il y eut une exposition dans la salle audiovisuelle du Lycée, des conférences et spectacles, un tournoi de Scrabble franco- espagnol et d’échecs où Fernando Arrabal, dont nous avions le fils, vint faire un match en simultané avec les élèves. J’ai conservé la cassette- vidéo d’une des conférences, celle de Fernando Arrabal. Elle fait partie de mes d’archives de la Section, que j’accumule depuis des années. Alors que j’actualisais le texte de cette histoire, j’ai pu la visionner grâce au prêt d’un camescope spécial, car ceux d’aujourd’hui utilisent d’autres supports et cette cassette dormait faute de pouvoir être lue. Cette conférence était en fait un jeu de questions réponses. Fernando Arrabal a abordé des sujets variés tels que l’immigration espagnole, la modernité dans le domaine des arts, l’Espagne franquiste, la provocation et la réussite. Je dois avouer que 17 ans après - je n’avais pas eu la possibilité d’assister à cette conférence car j’étais en cours avec les plus jeunes de la section- je suis restée scotchée devant mon téléviseur, étonnée par le brio, l’humour, la simplicité de l’orateur. Revoir également Sacramento Portero aux anges, buvant les paroles de Fernando Arrabal a été un vrai plaisir. Alors, j’ai décidé de la tranférer sur DVD et de l’offrir aux collègues espagnols de la Section pensant qu’ils pouvaient en faire profiter nos élèves actuels.

Par contre, tout le monde étant quelque peu débordé par la nécessaire adaptation, il n’y eut pas de voyage de la section cette année là, mais bien sûr, comme chaque année, une fête de la Section et bien des activités trop nombreuses à citer ici.
En fin d’année, la section espagnole de Balzac présenta ses premiers candidats à l’OIB. Pour que cela soit possible, il avait fallu que soit publié un arrêté ministériel le 27 février 1989, annulant celui du 17 décembre 1985 qui avait crée la section au collège Berthier. Le nouvel arrêté créait des Sections Internationales de collège, mais aussi de lycée à Balzac. Il était temps car, sans la reconnaissance de la section au lycée, les élèves n’auraient pu se présenter à l’option internationale du baccalauréat.

Neuf élèves, accompagnés de leurs professeurs espagnols, allèrent passer leurs épreuves au lycée international de Saint Germain en Laye. Tous réussirent et nous allâmes tous élèves, parents, professeurs et Madame Abry à la remise des diplômes à Saint Germain.
Avec cette réussite, on pouvait mesurer le chemin parcouru par ces élèves qui venaient tous, quatre ans plus tôt, en troisième, d’un système étranger. Les collègues de la Section, mais aussi tous les professeurs français du lycée, pouvaient être comblés, à l’instar des jeunes lauréats.

89/97 la section espagnole devient Balzacienne
Des équipes successives vont donner le ton, et pour la première fois l’une d’elle va travailler de concert durant cinq ans à partir de 1991. En même temps que cette dernière équipe, Madame Abry prendra sa retraite. Tous vivront aux rythme des travaux de rénovation et de l’essor, parfois contrarié, des sections anglaise et allemande

89/90 De nouveaux remaniements, des travaux, mais une équipe inchangée
L’équipe d’enseignants resta, cette année là, inchangéeSacramento Portero comme Directrice, Antonio Pacheco, Anton Castro, maintenant bien adaptés et Eliseo Fuentes. Du côté français Claire Rousselin et moi-même, toujours en délégation rectorale encore pour un an
A cette rentrée, les élèves du collège intégrèrent la partie collège sous la houlette de Madame Queunié, nouveau principal- adjoint. Ils trouvèrent un collège neuf avec un CDI neuf. La rénovation de l’établissement commencée l’année précédente devant durer plusieurs années, par tranche, avait démarré par le collège, partie la plus ancienne, et devait se poursuivre par le bâtiment central, puis le lycée, le self et la salle des fêtes jusqu’au début 1994. Puis on devait s’attaquer aux équipements sportifs en dur et à l’extérieur, jusqu’en 1998. la section, jusqu'à aujourd’hui, a ainsi vécu au rythme des travaux.
La rénovation des bâtiments, alors que les cours se poursuivaient, n'a pas été de tout repos pour les élèves, les enseignants et tout le personnel de l'établissement. Jusqu’en 1991, époque de la rénovation des salles, ce furent de continuels déménagements. A chaque grande phase, certains couloirs furent coupés par des murs provisoires qui compliquaient l'accès à certaines salles et poussaient à utiliser des circuits dignes des "jeux de pistes". Et la section, comme toute la communauté balzacienne, eut droit à son comptant de bon air chargé de poussière.
A la rentrée 1989, la cour de récréation du collège restait toujours occupée par les préfabriqués, construits l’année précédente, et au lycée, les élèves travaillaient toujours dans un établissement vétuste. Tous les élèves du collège et du lycée durent, au début de l’année, suivre les cours de sciences dans les préfabriqués de la cour du collège, construits pour Ronsard, les salles de sciences du bâtiment central étant en rénovation. La bibliothèque de la section fut une nouvelle fois déménagée et passa du fond du rez-de-chaussée du lycée à son emplacement actuel, mais ce n’était alors qu’une salle triste et le bureau de la section une sorte de cagibi. Au cours de l’année fut aménagée la bibliothèque actuelle, claire et accueillante avec ses deux bureaux pour les professeurs des sections, l’un réservé à la section espagnole l’autre partagé par les anglais et les allemands. Depuis, une autre salle contiguë a été aménagée pour la section anglaise. En fin d’année et les années suivantes, certains cours eurent lieu pour des petits groupes dans la bibliothèque. Cette bibliothèque des sections internationales en est devenue le centre nerveux.
Cette année-là démarra la Section anglaise au collège et, la Section allemande, juste ébauchée l’année précédente, prit un nouveau départ. Le 25 septembre eut lieu, sous l’égide de l’ ASSI, l’inauguration de la section allemande par les Ambassadeurs d’Allemagne et d’Autriche, le ministère des Affaires Etrangères, le Rectorat, la ville de Paris et la Région.. Quoique non reconnues officiellement, les deux nouvelles sections furent invitées à faire partie du Conseil des Sections Internationales et les premières élections eurent lieu. Ce Conseil de Sections Internationales étant consultatif, il ne fut pas présenté de listes syndicales, Les professeurs particulièrement impliqués, français et étrangers, espagnols, anglais, allemands élus en devinrent membres ainsi que parents et élèves.
Le voyage de la Section qui n’avait pu avoir lieu l’année précédente se déroula durant toutes les vacances de la Toussaint. Il avait pour thème "le chemin de Saint Jacques de Compostelleet regroupait les élèves de terminale, première, seconde et troisième. Sacramento Portero organisa comme Javier Merino auparavant, tout le voyageétapes, hébergement, visites et quant à moi, m’inspirant du dossier de voyage de Javier, j’en préparai un, mais décidai de lui donner un aspect bilingue et biculturel franco- espagnol afin que le vocabulaire historique et géographique soit utilisé dans les deux langues. Ce dossier m’a servi de modèle pour des voyages ultérieurs. L’équipe d’encadrement fut constituée de Sacramento, Alain Grissi conseiller d’éducation du second cycle qui participait depuis un certain temps à la vie de la section, de Madame Abry, notre proviseur que je découvris alors sous un jour différent, plus privé, que j’appréciai. Elle adorait les voyages, la fête, toutes les bonnes choses de la vie.
Il y eut, pour la première et la dernière fois, un autre voyage de la section avec les troisième, de type différent. Cette fois ci le voyage se déroula en France, en Normandie et fut organisé, pour la partie littéraire par Claire Rousselin et la partie Histoire géographie par mes soins et nous emmenâmes, cette fois-là, notre collègue espagnol, Eliseo, et une mère d’élève espagnole, madame Heras. Destiné aux élèves de troisième, il avait pour but de bien leur faire sentir les deux volets de la Section, à la fois française et espagnole, par le biais des voyages.
Nous n’avons pu renouveler cette expérience pour diverses raisons dont la principale sera développée plus loinultérieurement, la majorité des classes furent mélangées aux autres sections, ce qui compliquait les choses et ne permettait pas la multiplication des voyages dans l’année.
Je me doute que, cette année-là, il dut y avoir des fêtes et spectacles à la section mais, à partir de cette époque, sauf lorsque j’ai par hasard des archives à disposition sous la main, je ne puis pas toujours les situer très précisément.
En fin d’année, on fêtait le départ d’Eliseo qui regagnait la Galice, mais qui revint souvent en France, en particulier pour poursuivre ses études. Il nous quittait alors que la section était déjà bien implantée à Balzac. Il avait, durant tout son séjour dans la section, eu droit à tous les remue - ménage occasionnés par le transfert de Berthier à Balzac. Il était le dernier professeur espagnol des origines. Du côté espagnol, une page était tournée. Tous maintenant seraient balzaciens.
On fêtait également le départ d’Antonio Pacheco qui retournait à Madrid après deux ans dans la section. Je crois me souvenir qu’il partit un an avant la date prévue pour des motifs personnels. Les plus jeunes élèves perdirent le gentil professeur qui les récompensait d’un bonbon, les plus âgés un compagnon.
On fêtait enfin la deuxième cuvée du bac.

90/91 De nouveaux collègues, encore des travaux et toujours des activités
Il y eut, cette année-là, de nouveaux professeurs dans la section. Seuls, restaient de l’année précédente la directrice Sacramento Portero et Anton Castro. Pacheco était remplacé par Martha Ruiz dont je parlerai ultérieurement, car elle a surtout travaillé longtemps avec l’équipe arrivée l’année suivante . Eliseo Fuentes fut remplacé par Maria-Victoria Matamala qui fut chargée d’une partie des cours d’histoire géographie dans les plus petites classesnous travaillâmes en partie ensemble. Petite femme dynamique et pleine d’entrain, elle se mit au travail immédiatement.
En début d’année, Claire Rousselin nous apprenait son départ précipité à Jérusalem où son mari avait été affecté. Elle fut remplacée, en attendant l’arrivée l’année suivante du nouveau professeur de lettres français de la section, par Madame Rochelin.
C’est à cette rentrée que j’obtenais administrativement le poste d’histoire géographie en section espagnole, poste ouvert l’année précédente et ceci grâce à l’inspection générale d’histoire-géographie, Madame Abry. et surtout aux parents d’élèves espagnols et au conseiller de l’Ambassade d’Espagne que je remercie encore aujourd’hui pour leur confiance.
A la rentrée, nous avions eu la "de constater que tout le bâtiment central, administration, reprographie, salles des professeurs, était en plein chantier. Le laboratoire d’histoire géographie du collège devint le seul lieu pour tous avec, heureusement, la présence rayonnante de Maryvonne Rousseau, que les élèves ne connaissent pas, mais qui fut, durant des années notre "ère à tousainsi que celle de tous les collègues espagnols qui se sont succédé dans la section jusqu'à fin 97. Pas de matériel, pas de fêtes, pas de spectacles sans Madame Rousseau. Et pour les fêtes et les spectacles, la section espagnole fut, de loin, la plus grande consommatrice des services de Maryvonne. Avec elle, c’est tout le personnel de service et d’intendance qui fut mis à contribution à chaque fois et qui, même s’il n’apparaît pas nominativement dans cette histoire est toujours présent en toile de fond.
Comme l’année précédente, il y eut un grand voyage durant les vacances de la Toussaint, toujours organisé par Sacramento et accompagné par Madame Abry, Madame Queunié et moi- même pour les élèves de la section du Lycée. Il nous conduisit principalement en Andalousie. Ce voyage fut le dernier très long voyage organisé entièrement pendant les vacances. La principale raison fut que nos élèves eurent trop tendance, cette année-là, à confondre vacances et voyage scolaire culturel. De plus par suite de l’entrée de l’association des parents d’élèves dans l’ASSI, regroupant toutes les sections, les subventions pour les voyages furent, je crois, alignées sur celles des autres sections et peut-être insuffisantes pour organiser de tels voyages. Peut être aussi parce que, nous le verrons, les voyages s’organisèrent différemment dans la section. Bref, ce type d’expédition ne s’est plus déroulé par la suite.
En fin d’année, de nouveau nous étions dans les fêtes de départ, d’abord pour Sacramento Portero qui rentrait à Burgos. Sa gentillesse l’avait fait adopter par tous ceux qui l’avaient fréquentée. Ses élèves perdirent un professeur à la fois ferme et humain. Pour moi, je garderai toujours le souvenir de nos voyages et mon fils un magnifique château Lego qu’elle lui avait rapporté d’Espagne, comme une gentille maman dont elle avait le cœur. Anton Castro, de même, nous quittait, les élèves perdirent un grand frère, moi je perdis mon professeur d’art modernedepuis, il faut bien l’avouer, j’ai beaucoup régressé. Maria-Victoria Matamala ne resta pas non plus, elle fut nommée au lycée de Neuilly quoiqu’elle souhaitât continuer à travailler à Balzac afin de poursuivre ce qu’elle avait commencé.
Ainsi trois professeur espagnols sur cinq partaient. Arrivée l’année précédente, Martha Ruiz, seule, restait. Devait également arriver un nouveau professeur de français de la section. Il allait encore falloir repartir..
A la rentrée 1991 une grande partie de l’équipe de la section était ainsi renouvelée. A part Martha Ruiz déjà présente l’an passé, l’équipe espagnole fut constituée d’Emma Lino, Gonzalo Zaragoza, Marisa Martin. Du coté français arrivait Claire Vérillaud.
Pour la première fois depuis l’origine de la Section, une équipe allait fonctionner durant cinq ans sans changement.
Martha Ruiz, professeur de langue et littérature, les cheveux courts, avec de petites lunettes cerclées, avait un caractère très affirmé. Toujours courant, toujours pressée, elle était, je pense et d’après ses élèves, à la fois à l’écoute de leurs problèmes mais très stricte sur le travail exigé. Je n’ai pas très bien compris pourquoi ses élèves lui offrirent gentiment, une année, 1 kilo de kleenex, cela m’échappe...
Emma Lino, également professeur de langue et littérature fut nommée directrice de la section pour quatre ans. Elle arrivait de Strasbourg où elle était restée une année. C’était une grande femme très élégante, souvent en tailleurà l’aise chaque fois qu’elle devait intervenir en public pour la section. Elle pouvait impressionneren fait pour ses élèves, elle est apparue drôle, compréhensive. Ainsi, elle essayait de les laisser sortir quelques minutes avant la fin d’un cours pour qu’ils ne fassent pas la queue à la cantine sachant que tout élève en section à un emploi du temps chargé et des journées longues. Lors d’un voyage scolaire, je l’ai découverte sous un jour nouveau, très simple et décontractée.
Gonzalo Zaragoza, était professeur d’histoire géographie, de taille moyenne avec des lunettes, d’environ quarante-cinq ans et de grands enfants. Il avait souvent résidé à l’étranger et en particulier été en poste comme attaché culturel en Australie, aussi parlait-il, outre sa langue et le français, parfaitement l’anglais. Il nous laisse le souvenir , à moi et semble -t-il à ses élèves, comme un homme convivial et aimant la plaisanterie, toujours souriant. Ses rapports avec les plus grands furent sans doute, d’après ce que j’en sais, très proches. Il s’intéressait à beaucoup de sujets et sympathisa avec de nombreux collègues.
Emma Lino, directrice et Gonzalo Zaragoza, arrivés ensemble, furent en fait complémentaires à la tête de la section. En 1995, pour des raisons qui m’échappent en partie, c’est Gonzalo qui devint directeur de la section
Marisa Martin était professeur de langue et d’histoire géographie au collège. C’était une femme grande aux cheveux mi longs, puis plus courts, toujours habillée de vêtements d’aspect jeune et moderne. Ses bijoux ont fasciné nombre d’élèves. Je l’ai connue très exigeante dans son travail et perfectionniste, mais aussi très vivante et ouverte sur l’extérieur. Elle a sympathisé avec beaucoup de collègues français et certains devinrent même ses amis. Quant à moi, j’ai travaillé avec elle avec plaisir, parce ses exigences rejoignaient les miennes et parce qu’elle aimait la vie. Elle fut, pour nombre de ses élèves, une maman parce qu’elle était à leur écoute. Mais cela ne l’empêchait pas d’être sévère pour les contrôles.
Cette année 1991, enfin, arriva, Claire Vérillaud, sur le poste à profil de français de la section. Ce qui est incroyable, c’est que Claire Vérillaud était une amie de notre ancienne collègue Claire Rousselin, elle s’étaient connues à Washington. Claire Vérillaud, petite blonde souriante, d’un calme olympien comme je n’en ai jamais rencontré à ce point, revenait du Chili, après 11 ans passés aux Amériques avec son mari aujourd’hui Directeur des Affaires Internationales et des Echanges à Sciences Po, et ses trois enfants. Claire, de par l’organisation nouvelle de la Section Internationale espagnole qui a été en grande partie, sauf en espagnol et en histoire géographie, mélangée aux autres sections anglaise et allemande a, tout en travaillant dans la section espagnole, étendu ses compétences aux autres sections et, surtout, elle a exercé tous ses talents de diplomate dans la défense de Balzac, de la section espagnole et des sections en général.

Des travaux, des travaux, encore des travaux...
Leurs premières années, nos nouveaux collègues et les élèves vécurent encore dans un établissement en continuels travaux. De 1991 à 1993 ils continuèrent au lycée par tronçons, mais de plus toutes les fenêtres en bois, (qui n'isolaient plus de rien) furent remplacées par de nouvelles en PVC à double vitrage et les parties en béton des façades furent ravalées. Tous, nous profitâmes du bruit, surtout lors de la réfection des parties en béton des façades. Ainsi, certains cours se déroulèrent avec, durant des heures, devant les fenêtres de la classe, un ouvrier maniant le marteau - piqueur. A peu près à la même époque, nous eûmes droit, avec le changement des fenêtres, aux "chauds et froids" répétésEnfin, aux extinctions de voix s'ajoutèrent les rhumes. Puis ce fut le tour des cuisines, des annexes et du réfectoire. L'ensemble fut adapté à un "service de restauration rapide". Pendant les travaux les élèves eurent des parts de nourriture destinées à des école primaires, car les repas furent fournis par la mairie du XVII° arrondissement de Paris. Les adolescents à l’appétit d’ogre durent en être fort marris. Mais quand tous découvrirent le nouveau self, et ses vastes espaces, ses cartes magnétiques, ils furent sans doute consolés quoique, au début, les queues d’attente aient été forts longues. Pour les élèves du lycée s’ajouta la cafétéria. Les élèves du Lycée, également, découvrirent bientôt un nouveau CDI et sa mezzanine, ainsi qu’une cafétéria.
Au début de l’année 93/94 c’était la réfection de la salle des fêtes et la construction à l’arrière d’un bar, deux lieux qui depuis ont été bien des fois utilisés par la section espagnole.
Au milieu de cette même année scolaire, les professeurs d’enseignement général pouvaient respirertout était terminé. Pour les professeurs d’éducation physique, les malheurs commençaient avec la rénovation des cours et des équipements sportifs. Pour les élèves, cela continuait....

La section espagnole proche de ses petites soeurs anglaise et allemande, l’expérience francophone
Lorsque nos collègues arrivèrent, les sections allemandes et anglaises étaient déjà bien implantées au collège sinon au lycée.
Ainsi, après avoir laissé aux sections anglaise et allemande la disposition d’un bureau, la section espagnole partagea la bibliothèque et, à partir de l’année 1992 /1993, s’ouvrit aux élèves une section anglo - allemande.
Il est vrai que seule la section espagnole était reconnue, les deux autres restant toujours officieuses et menacées. Mais la Mairie de Paris, par l’intermédiaire de l’ASSI, Association pour le Soutien des Section Internationales, défendait ces sections et rémunérait les professeurs étrangers. Les parents d’élèves espagnols étaient maintenant complètement partie prenante dans cette défense des sections nouvelles, car ils avaient compris que la section espagnole ne pouvait vivre isolée, et qu’elle devait s’intégrer dans un lycée International.
Une des caractéristiques des sections anglaise et allemande de l’époque a été l’ouverture non seulement aux bilingues, mais aussi aux élèves francophones d’un bon niveau scolaire. Les premières années, ceux-ci recevaient grâce à une dotation horaire importante dans la langue de la section, un véritable bain linguistique. Très vite la section espagnole fut intéressée par cette expérience, prévoyant un certain tassement de l’arrivée d’enfants de l’immigration. Dès le début 90, des élèves francophones furent recrutés, mais c’est surtout avec la nouvelle équipe que l’expérience fut affinée. Marisa Martin, Martha Ruiz, et deux professeurs français d’Espagnol, Madame Thouvenin, puis madame Offroy-Toralbo élaborèrent un véritable parcours linguistique pour les francophones. Les bilingues qui avaient moins d’heures de cours continuèrent, pendant que les francophones travaillaient leur espagnol, à étudier l’anglais. Les élèves bilingues et francophones furent séparés en langue et littérature de la sixième à la troisième; séparés en histoire géographie de la sixième à la cinquième, puis regroupés en quatrième. Marisa Martin a évoqué avec moi la méthode qu’elle utilisait pour les francophones. Elle réalisait de petits contes ou des scènes de la vie quotidienne en images et ne parlait qu’en espagnol ou par gestes dès les premiers cours. Les élèves avaient vite l’impression qu’ils comprenaient l’espagnol et s’exprimaient sans peur. Ces élèves francophones arrivés dès le début de l’expérience et ceux qui ont suivi ont réussi l’OIB tout comme leurs camarades bilingues.

Pour son 40ème anniversaire Balzac devient Lycée International de Paris
La Section espagnole était bien installée, l’expérience francophone bien engagée, les travaux des bâtiments quasi terminés, quand au début de l’année 93/94, le ministre de l’Education Nationale de l’époque, François Bayrou vint rendre visite à la Section Internationale espagnole. Cette visite se plaçait dans un contexte plus vasteelle préparait la reconnaissance officielle des sections anglaise et allemande, la décision de transformer Balzac en lycée International de Paris, acquis de cette année là.
C’est pour donner du relief à ces faits qui allaient porter un nouvel élan à Balzac et aux sections que, en cette année 1993/1994, Madame Abry décida de commémorer le quarantième anniversaire de Balzac, en parallèle avec la fin des plus grands travaux. La section espagnole, professeurs, parents, élèves, s’est bien sûr engagée comme toute la communauté scolaire dans cette grande fête prévue pour la fin du printemps 94. Les espagnols préparèrent un spectacle intitulé "Historia para contar en el aireparticipèrent à une exposition sur Balzac, l’écrivain, au CDI avec Claire Verillaud, à des tournois sportifs...
C’est à l’origine pour présenter Balzac et son histoire et introduire l’élan lié à l’arrivée des sections que fut décidée la rédaction d’un livre sur l’histoire de Balzac lors d’une commission de préparation du 40ème anniversaire.
Investie dans la défense de la section espagnole et des sections en général, je me retrouvai bien malgré moi dans cette aventure que nous devions vivre en équipe, mais qui, finalement m’écrasa car je constituai l’équipe à moi seule...Ayant trop travaillé.. je fus punie... et je perdis l’année suivante la classe de seconde, brimade que je laissai passer... Mais, consolation, je me rapprochais de mes collègues espagnols dont par mes actions balzaciennes précédentes tous azimuts, je m’étais quelque peu écartée. Car, durant les trois années précédentes, convaincue que la section espagnole devait s’intégrer dans un véritable lycée international, j’avais investi beaucoup de mon temps vers la section allemande, cours d’histoire géo sur l’Allemagne,spectacles, voyage, en attendant que l’augmentation du quota horaire permette un véritable enseignement allemand ....
Lors de la journée de clôture des festivités du 40ème anniversaire de Balzac, le 15 juin 1994, eut lieu l’inauguration officielle de l’établissement par le ministre de l’Education François Bayrou, marquée par la pose d’une plaque commémorative. On peut aujourd’hui l’admirer sur le mur du fond au bar. Différentes personnalités politiques et administratives du XVII°, de Paris, du département, de la région, de l’Education nationale, dont Monsieur Bayrou et Madame de Panafieu, député du secteur et ardent défenseur de Balzac, s’exprimèrent sur notre établissement et son avenirdevenir le "ée International de Paris
La vocation internationale de Balzac et les moyens de mise en oeuvre furent définis dans une "de cadragerectorale rédigée, par Monsieur Hussenet, alors Directeur de l’académie de Paris.

Le lycée International a le vent en poupe, quoique...
L’année 1994 / 95 qui suivit et la rentrée 96 peuvent être considérées comme le moment où les sections internationales ont eu officiellement le vent en poupe à Balzac néanmoins certains nuages apparaissaient à l’horizon.
Un bon signe fut l’arrivée d’ Alain Faucon, chargé officiellement du FLE, français langue étrangère, destiné aux élèves étrangers ne connaissant pas le français ou très mal. Toujours le sourire aux lèvres, on le croisait dans les couloirs, surtout en début d’année, lorsqu’il partait à la pêche aux élèves nécessitant ses soins attentifs. C’est lui qui donnait aux élèves espagnols les bases du français afin qu’ils puissent par la suite intégrer réellement les classes de la section.
En 1995, il y eut deux conseils de section, c’était nouveau.., présidés par l’autorité rectorale et, fut nommée madame Cochaud, chargée des relations internationales au Rectorat, qui vint très souvent à Balzac. Tout indiquait que de nouvelles sections allaient être ouvertes. On parla de russe, d’arabe, de grec moderne, d’italien, de polonais. On proposa de s’atteler à une véritable campagne d’information.
C’est également en février 1995 que fut organisé le premier colloque français de l’histoire - géographie Internationale, à Ferney Voltaire près de la frontière Suisse. Si les professeurs espagnols de SI en France s’y rendirent en grand nombre, les professeurs français, anglais, allemands des SI de Balzac durent se battre pour y aller. Nous y apprîmes entre autres qu’il était temps qu’une coordination des efforts de tous s’organise...
L’ASSI également fut très active. Elle prit pour la première fois un stand à Expolangues fin janvier 1995 pour recruter des élèves et également annoncer la première journée "Ouvertesà Balzac en février.
Une nouvelle plaquette fut réalisée conjointement par la Mairie et le Rectorat de Paris pour présenter les sections, avec maintenant pour titre"lycée international de Paris Honoré de Balzac.
L’ASSI proposa ultérieurement d’élaborer tout un dispositif pour amplifier le recrutement, en particulier de développer l’enseignement précoce dans le primaire. L’ambassade d’Espagne proposant d’ailleurs gratuitement ses services. En accord avec les idées du projet d’établissement, élaboré par les collègues de Balzac, l’ASSI soutenait également le projet des sections européennes chargées de faire le pont entre les sections traditionnelles et les sections Internationales.
Bref, la bataille semblait gagnéel’essor du Lycée International pour lequel s’était battue la section espagnole avec ses jeunes soeurs anglaise et allemande était en marche.
Pourtant quelques éléments détonaient au milieu de ce bel optimisme. La reconnaissance des sections anglaise et allemande eut, dès la rentrée 1994, sur les sections et en particulier sur la section espagnole des conséquences négatives. Le rectorat lisant le décret de 1981 de manière très stricte pour Balzac le recrutement en sixième chuta (chez les anglais et les allemands ce fut l’effondrement). Les cours donnés par les professeurs français en espagnol furent supprimés. Ils se poursuivirent encore un temps pour les anglais et les allemands. Je pense que les heures d’espagnol furent utilisées pour créer des sections européennes destinées à pallier le tarissement du recrutement en SI.
Ainsi l’expérience francophone dans la section espagnole fut stoppée brusquement. Maintenir ceux qui y étaient engagés devint une prouesse.
Pour la section anglaise, ce fut pireun grand balayage des francophones commença.
Le projet des sections européennes anglaises souffrit dès la rentrée 1995. Car, si les sections internationales sont désectorisées et donc accueillent des élèves dont le domicile est éloigné de Balzac, par contre les sections européennes ne peuvent recruter que sur leur secteur. Celui de Balzac est squelettique et composé de beaucoup d’élèves en difficulté qui doivent d’abord approfondir leur français. De toutes manières, le Rectorat refusa de reconnaître ces sections européennes.
Enfin, alors qu’un personnel administratif supplémentaire pour les sections était nécessaire, la valse des suppressions de postes commencée depuis quelque temps s’accéléra.


Un tourbillon d’activités impossible à dénombrer.
En dépit des aléas de la vie Balzacienne que les espagnols maintenant bien intégrés à Balzac ne pouvaient ignorer, la section continua à vivre parallèlement selon son propre rythme en ce qui concerne les activités organisées.
Chaque année des voyages furent organisés de cinq à sept jours, en partie sur le temps scolaire. Ils furent principalement préparés et accompagnés par les collègues espagnols sauf deux fois avec les collègues d’histoire - géo français, Madame Malauzat et moi _ même. Les voyages ne mélangèrent plus les élèves du Lycée et ceux du collège et furent désormais principalement réalisés pour un niveau de classe à la fois.
Il y eut en 1992, un voyage à Barcelone,la ville de Gonzalo, avec pour accompagnateurs Emma, Martha, Marisa et Gonzalo. En novembre 93, les plus grands du collège firent le chemin de Saint Jacques de Compostelle avec Martha, Emma et Marisa; en 94 ceux du lycée se rendirent à l’Organisation des Nations Unies de Genève,Emma, Gonzalo et Jeanne-Marie MalauzatIl y eut encore à cette époque, la visite du Parlement de Strasbourg pour les plus grands accompagnés de Gonzalo, Emma et Marisa. En 1996, peut -être y eut-il un nouveau voyage à Genève pour le lycéece qui est sûr, c’est que fut organisé un voyage à Barcelone pour les élèves du collège avec Martha et Gonzalo et un voyage à Tolède également pour le collège avec Emma, Marisa et moi.
A part, le dernier auquel je participai, je les connais mal et j’espère ne pas avoir fait trop d’erreurs, ni en avoir trop oublié. Cette partie, je l’ai retrouvée grâce aux archives et elle serait à compléter. Elle montre en tous cas que les élèves de la section du collège et du lycée ont continué régulièrement à participer à des voyages culturels et évidemment très joyeux.
Hormis celui du chemin de Saint Jacques réalisé au début, ces voyages ont été surtout centrés sur une ville espagnole, telle Barcelone ou Tolède et, fait nouveau, ont pris un aspect plus européen comme Strasbourg, ou international comme Genève, sans doute en rapport avec les ouvertures de nos collègues espagnols.
Je ne puis également fournir le détail des spectacles, sorties, conférences, il y en eut tant.... Je me souviens d’un spectacle comique sur la publicité organisé par Marisa avec les élèves francophones qui m’avait fait beaucoup rire. Je me rappelle également que pour un spectacle de théâtre, Gonzalo loua de magnifiques costumes pour les élèves. Une partie de ces activités furent menées conjointement avec les autres SI. De même, durant un certain temps, la fête de la galette espagnole organisée par les parents d’élèves s’ouvrit aux autres Sections Internationales et, un peu plus tard aux sections traditionnelles. Les autres sections internationales, elles, entraînèrent les espagnols dans les fêtes de Noël.
Enfin, chaque année se sont succédé en fin d’année, les promotions du bac fêtées en principe depuis 1993 à Balzac.
En juin 1996, l’équipe, qui avait pour la première fois fonctionné conjointement si longtemps, se brisa, à la suite du départ d’Emma Lino et Martha Ruiz qui, toutes deux avaient fini leurs six années de séjour à l’étranger et devaient retourner en Espagne. La langue et littérature espagnole au lycée mais en partie aussi au collège était orpheline.
C’est Gonzalo qui organisa pour ses collègues auxquelles il était attaché, une fête où, pour la première fois, furent invités non seulement les personnes attachées à la section espagnole, mais également les représentants des parents, des professeurs étrangers et français des sections anglaise et allemande preuve que les trois sections, maintenant, étaient soudées par leur lutte commune.

1996/ 97 Vers la fin de l’équipe espagnole et le départ de Madame Abry
Gonzalo, déjà Directeur l’année précédente, le restaitMarisa demeurait en langue et littérature et en histoire - geo jusqu’en quatrième au collègearrivait, pour la langue et littérature au lycée, José- Manuel Perez, et dont je parlerai ultérieurement dans le cadre de la nouvelle l’équipe espagnole formée à la rentrée 1997.
J’ai, pour cette année-là, une liste exhaustive, fournie par José-Manuel Perez, des nombreuses activités que peut déployer la section en une année (mais si j’avais pu le faire pour toute son histoire, on aurait pu mesurer encore mieux tout le travail fourni)
Cette année-là ont été réalisés une représentation théâtrale "la cabeza del Dragonde Valle Inclan par les élèves de cinquièmeun spectacle de danse et musique espagnole et hispano-américaine et une pièce de théâtrelors de la fête de la section en avril 1997les élèves ont assisté à un cycle théâtralVème festival Don Quichotte. Les troisièmes ont participé au concours "de los riosorganisé par le Ministère de l’Education espagnol. Ce fut, également, le début de la participation au projet Comenius que j’évoquerai plus loinIl y eut deux voyagesl’un à Bruxelles dans le cadre de l’étude de l’UE pour le lycée avec José-Manuel et Gonzalol’autre à Tolède pour le collège avec Marisa et moi - même.
Il faut ajouter deux échanges, l’un avec Martha Ruizles élèves d’un établissement du pays basque espagnol venait à Balzac dans la classe de quatrièmel’autre, organisé par Gonzalo, les élèves de troisième de Balzac se rendaient à Barcelone . Ce sont les premiers échanges réalisés par la section espagnole. En effet, par suite du fait que peu d’élèves espagnols apprennent le français en première langue étrangère, et qu’une partie des régions autonomes espagnoles ont développé une grande partie de leur enseignement en langues autres que le castillan, les échanges scolaires ont toujours posé problème en dépit des recherches de nos collègues.
Enfin, je dois ajouter que j’inscrivis les élèves de la Section du collège au deuxième "des Géophilesorganisé par le magazine "et Vie JuniorSans aucune préparation, ignorante que j’étais des caractéristiques du concours, la section espagnole ne fut pas ridicule puisque, nos élèves, pour la plupart, furent classés pour chaque niveau parmi les 1000 premiers sur plus de 20 000 participants, et 25% dans les 500 premiers. ……
Concernant la vie de la section à Balzac, il faut signaler que cette année-là, les élèves furent privés de piscine, cette dernière étant en rénovation. Concernant la vie des sections en général, l’euphorie de la reconnaissance des sections anglaise et allemande est complètement retombée. Non seulement aucune ouverture de sections nouvelles n’était à l’horizon, les effectifs des sections diminuaient faute d’un véritable appui logistique, mais des diminutions de postes frappaient de plus en plus Balzacsecrétariat, entretien... Les professeurs allèrent avec leurs élèves demander de l’aide à la Mairie de Paris, Les parents d’élèves symboliquement déboulonnèrent la plaque commémorative du 40ème anniversaire de Balzac, Lycée international. Rien n’y fit....
C’est en cette fin d’année que Madame Abry, le proviseur qui avait présidé à l’introduction des Sections Internationales à Balzac, nous quitta pour prendre sa retraite. Une époque se terminait. Les sections internationales espagnole, anglaise, allemande étaient implantées de la sixième à la terminale, mais seule encore la section espagnole fournissait des contingents délèves à l’OIB. L’avenir semblait à beaucoup incertain...
Enfin, pour la section espagnole également de nouveaux temps se préparaient. Après le départ d’Emma Lino et Martha Ruiz, les deux autres membres de l’équipe des années 91/96 Gonzalo Zaragoza et Marisa Martin nous quittaientCette fois-là ce furent les parents d’élèves, dont Madame Arroyo et moi - même qui nous chargeâmes d’organiser le départ de Gonzalo, nommé à un poste d’inspecteur à Barcelone Marisa, elle, allait profiter de son expérience en France pour monter une école de stage linguistique, destinée aux francophones en Andalousie. Si je n’ai pas revu encore Gonzalo Zaragoza, par contre Marisa Martin vient, depuis, tous les ans à Expolangues et passe à Balzac.


97/99 Nouvelle équipe et fête du Xème anniversaire de l’OIB
Une nouvelle étape avait commencé avec une équipe nouvelle de collègues espagnols et un nouveau proviseur Monsieur Olsem. Si la Section Espagnole semblait bien implantée et fêtait avec joie le Xème anniversaire de l’OIB, Balzac semblait perplexe sur son nouveau statut de «ée international de Paris».

Les collègues espagnols
Une nouvelle équipe a été constituée depuis 1997. Tout d’abord José-Manuel Perez, professeur de langue et littérature qui, à lui seul, remplaçait Emma Lino et Martha Ruiz, devenait à cette rentrée 1997, le nouveau directeur de la section. Homme jovial aux cheveux poivre et sel, le sourire au coin des lèvres, il a immédiatement essayé d’établir un pont entre l’équipe française de Balzac et la section espagnole. Dès la première année, il organisa des cours d’espagnol pour la communauté administrative et éducative de Balzac. D’abord un peu en retrait, sans doute le temps de démêler le fil d’Ariane de la vie de la section et de Balzac et de passer d’un français académique à un français plus populaire, José Manuel s’est mis à nager comme un poisson dans l’eau dans l’univers balzacien. Pour ses élèves, Manuel a été un professeur très proche et amical.
L’année suivante, en remplacement de Gonzalo Zaragoza, en histoire géographie pour le collège et au lycée, arrivait Alberto Martinez, d’aspect jeune et moderne en dépit de ses cheveux blancs, posé, patient. Heureusement pour lui, il était d’une nature calme car immédiatement il a dû s’atteler à 14 heures de cours différents pour 7 niveaux dans le cadre d’un programme aménagé franco- espagnol et découvrir pour la première fois des élèves de collège. Bref, moi à sa place, j’auraiscraquéa séduit tous ses élèves par sa patience, sa gentillesse, son travail rigoureux.. Surtout, il faut bien le reconnaître, ses élèves de sexe féminin sont tombées sous le charme de ses beaux yeux clairs…
En langue et littérature pour le collège a été nommée Elvira Perez, soit dit en passant sans rapports familiaux avec José Manuel Perez. Elvira était une petite femme brune, pleine d’énergie, de caractère et d’humour, toujours souriante. Ses élèves appréciaient sa gentillesse et lui pardonnaient ses colères car ils reconnaissaient «’avait de quoi s’énerver avec eux». Pour certains, elle représentait l’idée qu’ils se faisaient d’une "vraie espagnole parce qu’elle parlait très vite»..
Toute cette équipe découvrait une Section Internationale espagnole bien implantée et apparemment très solide avec un effectif global bien supérieur aux deux autres sections anglaise et allemande officialisées en 1994 au prix de l’écrémage drastique de ses composantes francophones, ce que la section espagnole avait pu éviter grâce à sa plus grande indépendance par rapport au système français. Mais l’interdiction de recruter des francophones en sixième rendait les effectifs des classes du collèges plus fluctuantes.

La section et la vie à Balzac avec le nouveau Proviseur Mr Olsem
La nouvelle équipe espagnole découvrait en même temps que toute la communauté de Balzac, Monsieur Olsem, le nouveau proviseur qui a dû en 1997/98 prendre contact avec la réalité oh combien complexe de l’établissement. Il découvrait dans le lycée international de Paris, outre un collège de secteur et un lycée d’enseignement général avec de surcroît des classes pseudo européennes, les trois Sections Internationales, des classes préparatoires, des BTS, un GRETA pour la formation permanente. Il arrivait dans un établissement entièrement rénové, il ne restait plus en début d’année qu’à terminer l’aménagement de la cour du collège et de ses installations sportives, ce qui priva pendant plus d’un trimestre les élèves du collège de leur aire de jeu. Mais au printemps tout était fini..
Le projet du lycée International stagnait. Le recrutement étant insuffisant surtout en anglais et allemand, et on reparla du projet francophone, des tests d’entrée. Désir de maintien des effectifs en SI ou bien application stricte des modalités du collège unique en SI, la donne des conseils de classe changea au collège et frappa la section internationale espagnole qui pourtant n’avait pas pratiqué de politique élitiste systématiqueseuls les élèves en perdition dans les classes espagnoles étaient réorientés dans le système général. La section espagnole dut garder durant tout le cursus du collège des élèves en grande difficulté et le niveau des classes s’en ressentit. Paradoxalement, les sections internationales semblaient être l’objet d’un intérêt marqué au Rectorat; les visites de ses responsables administratifs autant que pédagogiques se multipliaient. On évoquait l’ouverture d’une section arabe très prochainement.
Concernant la section espagnole dans son cadre balzacien, il faut déplorer durant l’année scolaire 1998-1999, suite aux fortes précipitations orageuses du printemps, un évènement qui a perturbé la vie des sections internationales: l’inondation de la bibliothèque internationale. Les destructions entraînèrent sa fermeture durant près d’une année. Et, me concernant plus directement, Monsieur Olsem leva la punition qui me privait du niveau des secondes espagnoles et je pus de nouveau faire plus efficacement le lien entre le collège et le lycée.

Les activités de ces années là …
En 1998/1998, les élèves de première sont allés au printemps à Madrid et ont participé au VIème festival de théâtre "Quichotteéchanges commencés l’année scolaire 1996/97 se sont poursuivisLes élèves de seconde de Balzac recevaient leurs camarades de Barceloneles troisièmes partaient avec José-Manuel Perez au pays basque. Enfin, cette année 1997/98 fut celle de l’aboutissement du projet Comenius impulsé par Madrid, qui a réuni trois établissementsun établissement espagnol de Madrid, un italien de Palerme, et un français, H. de Balzac avec quatre professeurs, Jose Manuel Perez, Claire Vérillaud, Jeanne-Marie Malauzat et Françoise Ribola, en sciences et vie de la terre, et les classes successives de seconde et troisième. Le travail - panneaux, rédactions, dossiers - a été réalisé en langue et littérature française et espagnole, en histoire-géographie et en sciences. Le thème était"vivre la villeet à H. de Balzac on s’intéressa aux transformations sous Haussman et on étudia l’eau à Paris. Cette activité dite transversale, au niveau des savoirs, et inter établissements dépassant le couple franco-espagnol, était la première à laquellela section.
En 1998/99 devaient se dérouler deux voyages au printemps, un pour le lycée avec Alberto Martinez, Jeanne-Marie Malauzat, José-Manuel Perez à Madrid, et un pour le collège à Tolède avec Elvira et moi-même. En fait, l’ensemble des élèves de la section, collégiens et lycéens sont partis ensemble à Madrid. Les raisons de ce changement m’échappent un peu aujourd’hui, mais la réussite du voyage en particulier la bonne entente des élèves d’âge différents nous a permis d’envisager ultérieurement, pour des raisons financières, assez sereinement, la reproduction d’un tel mélange. Enfin, depuis la rentrée se préparait la fête du dixième anniversaire de la première année de l’OIB à Balzac. Une commission présidée par Monsieur Olsem et José-Manuel Perez regroupait des élèves, Nelly Paz et Yago Gonzalez, des parents, Madame Buendia et Madame Lopez, et moi-même. L’ouverture des festivités s’est faite le 14 octobre 1998 lors d’une petite fête. Etait annoncée une "espagnoledu 22 mars au 3 avril 1999.

Le Xème anniversaire de L’OIBune apogée de la Section espagnole
Lors de cette quinzaine ont été organisésune exposition sur la section en salle des fêtes, des représentations de théâtre, de danse, données par les élèves, des compétitions sportives, un buffet espagnol et sud-américain organisé par les parents, des conférences. Le jour de la clôture, le 2 avril ont participé, outre les officiels français, dont Madame de Panafieu, et espagnols, dont son excellence l’Ambassadeur d’Espagne, conduit par Monsieur Priéto conseiller d’éducation de l’ambassade, d’anciens professeurs, parents et élèves et le tout s’est terminé par un grand repas.
Cette quinzaine a animé le collège et lycée Honoré de Balzac avec brio. On peut parler d’une apogée de la section espagnole. Le repas final dans la soirée du 2 avril en salle des fêtes fut un grand succès,éjà par le nombre et la variété de ses participantsprofesseurs, parents élèves, anciens et actuels de Balzac de la section internationale espagnole mais aussi administration, enseignants et parents des autres sections internationales et générales. Surtout, ce repas fut fort émouvant car il fut un moment de retrouvailles entre les ancienset pour ceux qui les avaient remplacés une immersion dans l’histoire de la section, une prise de conscience qu’il vivaient une aventure qui ne demandait qu’à se poursuivre.. En ce qui me concerne, bien sûr, l’émotion fut d’autant plus forte que tous les protagonistes de cette aventure m’étaient connus et que par leur présence ils m’entraînaient dans une marée de souvenirs prête à me submerger. Il faut dire que depuis plusieurs mois déjà je vivais au rythme des souvenirs, car de par mon ancienneté dans la section espagnole, je menais le travail d’ investigation pour l’écriture d’une histoire de la section que Jose Manuel Perez m’avait demandé et la réalisation d’une exposition sur la section. Le texte de l’histoire fut prêt en janvier 1999 et l’exposition de plus de 100 panneaux fut finie à l’arraché pour le 2 avril, j’ai été aidée par un parent d’élève et surtout par Madame Arroyo, notre présidente honoraire de la SI, qui profitant d’une rémission de la grave maladie qui la frappait, déploya son énergie légendaire pour me venir en aide. L’histoire racontée aujourd’hui reprend, actualisée, celle qui fut écrite en 1999 et ne fut jamais publiée, et les documents photographiques sont pour une grande partie tirés de l’exposition..


1999/2003 la section espagnole dans la tourmente de Balzac
L’équipe espagnole restée dans ses grandes lignes inchangée, rassurée par la réussite de la Fête de l’IOB a dû déchanter. Ces années ont été des années difficiles pour le lycée collège Honoré de Balzac, marquées par deux dures grèves locales et le projet de lycée international quelque peu chahuté. Mais la section espagnole en dépit de ces vents contraires n’a pas démérité.

Les collègues espagnols
José Manuel Perez, Elvira Perez et Alberto Martinez sont restés l’équipe coeur de la SI mais quelques remaniements ponctuels se sont déroulés au cours de ces quatre années. Alberto Martinez nommé coordinateurs des SI en France durant un an , l’année 2000-2001 , il fut remplacé en histoire géographie par Itchaxu Manzano, femme dynamique, brune au cheveux courts, d’allure un peu garçonne dont d’anciens élèves rencontrés des années plus tard gardent un excellent souvenir. La coopération dans nos matières fut fructueusej’appréciais sa gentillesse et son efficacité. Je regrettais son départ, quoique rassurée par le fait qu’Alberto Martinez nous revenait il devint au cours de l’année 2001 – 2002 le nouveau directeur de la SI, en remplacement de José Manuel qui poursuivait son enseignement de langue et littérature pour les élèves et pour les collègues français. L’autre changement ponctuel vint du fait que José Manuel Perez arrivé un an avant Alberto et Elvira nous quitta et ne fit pas la rentrée 2002 – 2003 et fut remplacé pour une seule année par Elia Oreja en langue et littérature. Femme douce, très brune, cheveux bouclés, très enthousiaste et francophile, efficace. Elle a laissé le souvenir d’un professeur très exigeant mais compréhensif. Sachant qu’ à la fin de cette année scolaire, Alberto Martinez et Elvira Perez devaient rentrer en Espagne, nous espérions tous qu’elle puisse prolonger son séjour parmi nous. Ce ne fut malheureusement pas le caset, en fin d’année, émus , nous disions «au revoir à Elvira et Alberto un peu anxieux de la suite, car à la rentrée 2003, une équipe totalement nouvelle devait prendre le relais.

Balzac …et les SI
En ce qui concerne Balzac en tant que lycée international, cette période a vu se succéder les périodes où étaient soufflés le chaud et le froid. Le froid fut soufflé par notre nouvel Inspecteur d’Académie, Monsieur Jardin qui vint nous annoncer que Balzac devenait le pole méditerranéen de Parisqu’ainsi il n’était plus question de lycée international et plus vraiment question de sections internationales. L’accueil de Balzac à cette proposition fut plutôt glacial. Le chaud et froid furent également liés à une grande tournée d’inspection des sections internationales qui laissa la communauté balzacienne perplexe. Le chaud correspondit à l’ouverture des sections portugaise et arabe au collège et au lycée. On nous promit également l’ouverture d’un internat à proximité de l’établissement afin d’accueillir des élèves de sections internationales. Plus directement lié au devenir de la SI espagnole, il faut remarquer qu’à partir de l’année 1999, la section anglaise commença à voir ses effectifs gonfler alors que la section espagnole enregistrait un tassement global traduisant un recrutement erratique d’une année sur l’autre. Ainsi en sixième, cette année là, des élèves de la SI anglaise complétèrent l’effectif de la SI espagnole. Un faible recrutement en 2000- 2001 en sixième provoqua durant toute la scolarité au collège le mixage des élèves avec une section générale, ce qui se passa très bien au demeurant, La quatrième espagnole en 2003, puis la troisième en 2004 furent mixées avec les élèves de la SI portugaise. En 2002 les effectifs trop faibles en seconde nécessitèrent le regroupement des trois sections espagnole, portugaise, arabe, ce qui ne fut pas sans problème pour la répartition du programme aménagé en histoire- géographie.
Nous avons eu également à déplorer durant cette période, le départ d’Alain Faucon, notre professeur de FLE, français langue étrangère. Il était pourtant devenu incontournable. Il avait étendu son domaine d’interventions. Il ne travaillait plus seulement pour les élèves des sections internationales mais également pour nos élèves des sections générales non francophones. Ne pouvant obtenir sa titularisation sur un poste de FLE, cette discipline n’étant pas réellement reconnue à l’Education Nationale, las, il est parti vers d’autres cieux plus cléments. Depuis, chaque année nous prions pour qu’un collègue soit nommé sur son poste et les professeurs se succèdent sans fin, s’adaptant le plus souvent avec beaucoup d’enthousiasme et de compétence à une situation complexe.

Balzac dans la tourmente des grèves locales de 2001 et 2003
Concernant la direction de Balzac, Madame Queunié, principal-adjoint, devenait principal dans un collège parisien et fut remplacée à la rentrée 1999 par Madame Morvan. Deux ans plus tard à la rentrée 2001, c’est Madame Cauchoix, proviseur- adjoint qui prenait sa retraite et Madame Gobin qui la remplaçait. Ainsi, Monsieur Olsem fut entouré par deux nouveaux adjoints dès 2001.
Durant cette période, Balzac vit gonfler ses effectifs de section générale, au collège en quatrième et troisième suite à une nouvelle réforme du collège unique, ainsi qu’au lycée avec l’arrivée des élèves d’un lycée de secteur fermé, le lycée Mallarmé, et l’ouverture d’une section audiovisuelle – cinéma.
Après les inondations de l’année précédentes qui nous privaient pour un an de la bibliothèque internationale, la grande tempête de décembre 1999, ayant soufflé le toit de la salle des fêtes, nous fumes également privés de ce grand lieu de festivités pendant un long moment.
Plus préoccupant, fut le dégraissage de personnel de service d’entretien, administratif, de surveillance qui devint dès cette année 1999 – 2000 le sujet de préoccupation de la communauté balzacienne. Cette érosion de personnel fut plus ressentie au collège car il se fit en parallèle à une augmentation des effectifs d’élèves dans les sections généralesla poursuite de la réforme du collège unique qui supprimait les orientations en fin de cinquième provoqua l’augmentation d’abord des effectifs des classes de quatrième puis, à la rentrée 1999, des classes de troisième. Ces nouveaux élèves au parcours scolaire difficile, notre recrutement de secteur étant en grande partie de type ZEP, déstabilisèrent l’équilibre fragile réalisé entre les classes générales et internationales. Une certaine violence commença à se développer dans la cour, les couloirs , les classes, même. La faiblesse des effectifs adultes eu égard à l’architecture de l’ensemble balzacien nous laissa démuni. C’est sur ce terreau que démarra une grève totale de 15 jours des enseignants lancée par le collège et relayée par le lycée, soutenue par les parents d’élèves. Le 14 décembre 2000, les revendications étaient posées. Elles concernaient essentiellement des créations de postes absolument nécessairesbon fonctionnement de Balzac : assistante sociale, infirmière, CPE collège, surveillants, personnel de service et administratif et ouverture d’une structure adaptée pour prendre en charge les élèves du collège en difficulté. Les négociations qui se déroulèrent dans l’établissement furent dures. Balzac obtint des avancées significatives dont certaines concernaient directement les sections internationales, soit un poste de secrétaire chargée des Sections et indirectement pour la pacification du collège, soit 31 heures attribuées à une structure interne, gérée par les professeurs, dite «remotivation» pour les élèves en difficulté. Parmi les professeurs volontaires qui s’y sont immédiatement investis, il y eut Claire Vérillaud, professeur de lettres françaises de la SI espagnole et moi- même. Nous savions que la pacification de Balzac était un objectif prioritaire au bon fonctionnement de la section. Nous fûmes, l’année suivante, surveillés de près par l’inspection générale qui vint au mois de janvier inspecter l’ensemble du corps enseignant. Balzac, cette même année 2001-2002, commença à élaborer son projet d’établissement dont les trois axes essentiels sontl’ouverture à l’international, la réussite de l’intégration de toutes les composantes de l’établissement et enfin «et travailler ensemble». Même si tout ne fut pas parfait, la situation s’améliora en ce qui concerne la discipline.
Malheureusement, un autre malheur est venu perturber nos efforts. Balzac avait vécu jusqu’à la fin des années 1990 sans réels soucis financiers. Les dotations d’Etat, départementales et régionales auxquelles s’ajoutaient quelques ressources propres comme la location de panneaux publicitaires donnant sur la porte de Clichy, nous permettaient de travailler et de constituer d’importants fonds de réserve qui devaient servir à moderniser les équipements dédiés à la pédagogie. Mais aux alentours de l’an 2000 le mode de chauffage de l’établissement passa du charbon au chauffage urbainla note s’alourdit considérablementsans que des dotations complémentaires comblent la différence. Les frais engendrés par la piscine aggravèrent la situation. De plus les services de l’intendance furent durant cette période très perturbés par l’absence d’un intendant de manière continue. La situation financière de l’établissement dérapa sans que la communauté balzacienne en soit vraiment informée.

Au début de l’année scolaire 2002 – 2003, c’est avec stupeur que les balzaciens découvrirent que l’établissement était au bord de la failliteils n’avaient rien vu venir… Conscients qu’ils n’y étaient pour rien, les enseignants réagirent violemment lorsque la seule solution qu’on leur proposa fut de changer leur pédagogie, soit revenir au tableau noir et à la craie en tout et pour tout. Leur colère fut amplifiée du fait qu’ils apprirent également que tout le système de sécurité incendie de l’établissement était hors d’usage. Au cours du mois de janvier, un conseil d’enseignement du côté collège où il fut signifié clairement que les moyens pour travailler étaient retirés aux enseignants déclencha une seconde grève massive des ces derniers, soutenue par les parents. Cette grève qui dura de nouveau quinze jours avait pour but de permettre à la communauté balzacienne de mettre devant leurs responsabilités les collectivités territorialesrégion, département, commune. Les balzaciens ont exigé que l’on comble le déficit et que la sécurité de l’établissement soit rétablie. Cette grève a permis de sortir l’établissement de l’ornière sans que tout ne soit totalement réglé. En effet les fonds de réserves que nous avons perdus définitivement ont manqué cruellement pour la modernisation des infrastructures pédagogiques de notre établissement.

Les activités de la Section
En dépit d’une atmosphère parfois lourde à Balzac, la section espagnole a poursuivi ses propres activités et même intégré de nouvelles en partenariat avec les autres sections internationales et les classes générales.
Concernant ses propres activités, les voyages ont continué en 1999-2000les cinquième sont allés sur les chemins de Saint Jacques de Compostelle à partir de la ville de Leon et les secondes à Liré dans le cadre d’une classe patrimoine où il fut question de l'autobiographie, de la Renaissance, du sonnet et de Du Bellay. Le cadre était superbe,château de la Tourmelière, âteau 19° construit sur le site de celui de Du Bellay avec une rivière au fond d’un vallonles élèves y furent lyriques.
En 2000-2001, les secondes firent un voyage autour de Madrid et les sixièmes - cinquièmes firent de nouveau le voyage à Leon. En 2001- 2002 nous refîmes un voyage groupé secondes- cinquièmes à Leonpar contre en 2003, il n’y eut pas, pour la première fois depuis des lustres, de voyage en Espagne, mais les cinquième dans le cadre d’un IDD, Itinéraire de Découverte, nouveauté introduite au collège, partirent sur l’île de Batz, au nord de la Bretagne. Ce projet centré sur les îles avait été initié par Madame Vérillaud et il fut relayé en géographie par mes soins. Il y eut bien sûr, en outre, des sorties au théâtre, au cinéma, des expositions, et des représentations théâtrales. Grâce à l’association Arts et Education, subventionnée par la Ville de Paris ( et qui a malheureusement été dissoute quelques années plus tard), les élèves de sections internationales, entre autres, ont eu un programme de sorties culturelles très riche et «écouvert le monde à Paris»une classe de 4° espagnole a ainsi participé à une classe Afrique, puis en 3° à une classe Chine, les visites dans les musées parisiens alternant avec des ateliers et des rencontres fort riches. Si il n’y eut pas de voyage en Espagne en 2002-2003, c’est en partie parce que les turbulences financières de cette dernière année furent un frein certain mais aussi parce que ces années 1999-2003 ont été une période de chamboulement important dans le fonctionnement des associations de parents des sections internationales qui sera évoqué plus tard. Les financements essentiels qu’elles nous apportaient précédemment ont fait défaut.
Pour ce qui est des nouvelles activités liées au développement des autres sections internationales et l’intégration plus forte dans Balzac, il faut signaler, entre autres, la participation au «é de Noël» initié par la section allemande, au repas international, à la fête de sections internationales en fin d’année scolaire et au bal du lycée ouvert à tous, internationaux et généraux. Et, bien sûr, toutes les fêtes sportives de l’établissement. Les élèves de troisième participèrent à la semaine de stage en entreprise d’abord réservée aux classes générales et toutes les classes espagnoles continuèrent de participer au journal Intersections, élaboré par une classe de section générale.
Enfin, en dépit des problèmes rencontrés, les résultats du brevet international et de l’OIB furent bons avec un pourcentage global dans les deux cas proche des 90%

2003/2006 nouvelles équipes et d’autres perturbations
La grève de l’année 2002-2003 a débouché sur la nomination d’un nouveau proviseur et d’un intendant qui allaient donner un nouveau ton a l’établissement. En même temps arrivait une nouvelle équipe dans la section espagnole. Tous ont dû s’atteler à une lourde tâche. Difficultés financières propres aux sections internationales et participations des élèves à des grèves nationales ont rendu le travail difficile. Néanmoins la bonne volonté de tous a permis de maintenir le cap dans la section espagnole

Nouvelle équipe espagnole et vie de section
A la rentrée 2003 une équipe entièrement nouvelle est arrivée alors que Balzac sortait péniblement de la crise grave de l’année précédente. Ils ont su s’intégrer très rapidementTout d’abord notre nouveau directeur de section fut Alberto Quintana, professeur d’histoire géographie de la quatrième à la terminale. Alberto, grand massif mais très doux, toujours le sourire au lèvres, m’est apparu comme un grand «» prêt à se mettre en quatre pour faire avancer les choses, en dépit des difficultés. En particulier, il s’est démené comme un beau diable pour que nous puissions refaire un voyage de section alors que la situation financière restait préoccupante. En langue et littérature de la troisième à la terminale est arrivé Victoriano Martin, plus petit qu’ Alberto mais tout aussi souriant. Dans un premier temps, ne maîtrisant pas assez le français, il est restée un peu replié sur son travail dans la section. J’ai commencé à mieux le connaître lors du voyage de section centré sur Tolède dont il est originaire. Enfin du côté du collège en langue et littérature et en histoire géographie en sixième- cinquième, nous avons découvert Nuria Morato, femme aux cheveux auburn toujours habillée avec classe et particulièrement rigoureuse, ce qui ne l’empêche pas comme tous les collègues depuis les origines dans la section d’être proche de ses élèves.. Totalement bilingue français espagnol, elle s’est intégrée à Balzac très facilement et a établi des contacts non seulement avec les collègues de la Section, espagnols et français, mais également avec les collègues des autres sections internationales , ce qui lui a permis de participer ou d’initier des projets au collège. A la fin de l’année scolaire 2004- 2005, notre Directeur Alberto Quintana nous quittait pour des raisons personnelles afin de renter en Espagne et il a été remplacé par Fernando Huerta. Plus élancé physiquement qu’Alberto mais tout aussi doux et gentil, il a une patience d’ange et s’est attelé à la Direction de la section avec entrain. Victoriano qui cette même année avait vraiment pris ces marques à Balzac l’a secondé dans ces premiers pas balzaciens.
L’arrivée de la nouvelle équipe a coïncidé, est ce une coïncidence, avec en sixième une année de très faible recrutement ce qui va conduire à leur regroupement en quatrième à la rentrée 2006 avec une classe générale bilangues. Les autres recrutements ont été suffisants mais le plein n’étant pas complètement réalisé à la rentrée 2005, c’est la section espagnole qui a intégré dans ses effectifs en sixième et en seconde les quelques élèves de la section italienne qui a ouvert ses portes.

En parallèle à cette arrivée de collègue espagnols, le corps enseignant français de la section espagnole a été renforcé par la présence d’une nouvelle collègue en histoire géographie en première et terminale, madame Perez Quiroz, franco-péruvienne et depuis 2005 par l’arrivée d’un collègue bilingue en mathématiques au collège, Monsieur Lopez.

La vie à Balzac nouveau Proviseur et perturbations externes
La crise financière a conduit à la nomination d’un nouvel Intendant Monsieur Villedieu et d’un nouveau Proviseur, Madame Marguin qui complétait l’équipe de sous direction précédente, soit Madame Gobin au lycée et Madame Morvan au collège. La nouvelle équipe arrivait dans un établissement meurtri et inquiet. La première année 2003 – 2004, en dépit des difficultés financières incomplètement résolues, la situation, en voie d’amélioration, rassura la communauté.travaux de sécurité furent effectues, des subventions furent accordées pour combler le déficit. Les frais engendrés par la piscine, néanmoins, demeuraient, ainsi que le sous-équipement de l’établissement en matériel informatique, audio visuel pour les langues et en mobilier. Madame Marguin tout en s’intéressant fortement au sort des Sections générales s’attela a développer la promotion des Sections internationales qui laissait toujours à désirer. Au mois de mars, toutes les Sections internationales furent présentes à la mairie du XVIème arrondissement de Paris pour la promotion. A cette occasion des totems de bois pour chaque section, plus un pour l’établissement avaient été réalisés à l’initiative des professeurs d’art plastiques dont Madame Palemon. La section espagnole se distingua par trois totems reprenant les grandes phases de l’histoire de la Section. Aujourd’hui, ces totems sont utilisés à chaque promotion des Sections Internationales. et en novembre 2005, les sections qui depuis l’an 2000 n’avaient plus de stand à Expolangues ont pu avoir une place dans un stand au salon de l’éducation.
Mais les années 2004- 2005 et 2005-2006 ont de nouveau été perturbées non cette fois par des problèmes inhérents à Balzac mais par les luttes lycéennes nationales.
En 2004- 2005 ce fut la lutte contre la loi Fillon limitant les options au lycée et supprimant les TPE en terminale. Dès le mois de février les cours furent perturbés au lycée par des assemblées générales et des départs pour les manifestationsces perturbations affectèrent également les élèves de troisième et jusqu’aux élèves de cinquième. Puis, les perturbations s’amplifièrent par suite de l’occupation d’un gymnase de l’établissement par des élèves du lycée et quelques autres,élogés par la police. Ils réoccupèrent ensuite un autre gymnase au cours du mois de mars. L’ouverture de Balzac sur l’extérieur, en dépit des grilles, facilita ce genre d’action plus difficile à envisager dans les autres établissements parisiens organisés autour d’une cour fermée par des bâtiments. Au début de l’occupation, l’établissement fut fermé, puis l’établissement fonctionna de manière parfois chaotique jusqu'en avril. Nos élèves de la Section espagnole, entre autres, furent parmi les élèves les plus actifs de cette lutte. Des élèves de seconde participèrent à l’occupation et collégiens et lycées furent très présents dans les assemblées et les manifestations. Leur action, accompagnée d’une réflexion positive, eut en contre-partie un certain dérapage de leurs résultats solaires. Si le retour à la normale s’effectua au troisième trimestre au lycée sans trop de problème, en revanche, le collège fut de nouveau déstabilisé. Le maintien de la discipline avait dérapé dans la tourment des actions Fillon d’autant plus que nous avions de nouveau perdu les quelques heures obtenues lors de la grève de 2001, les heures dites «remotivation» étant passées de 31 heures à 12 H alors que le nombre d’élèves en difficulté restait le même. De nouveau, nous manquions de personnes adultesles personnels en CES (contrat emploi solidarité) arrivant en fin de contrat ne furent pas remplacés dans l’attente des nouveaux contrats Borloo, les CAE. Enfin, cette grève avait engendré des tensions entre une partie de la communauté éducative de Balzac et l’administrationla fin d’année fut difficile, surtout au collège.
En début d’année 2005- 2006 tous ont remonté leurs manches afin de faire redémarrer l’établissement. Une nouvelle section internationale est venue s’ajouter en sixième et en seconde, la section italienne. La santé financière du lycée a été enfin rétablie mais le collège est resté fragilesurtout le personnel est demeuré souvent insuffisant eu égard à la grandeur de l’établissement, en dépit de la nomination de nouvelles personne en contrat aidé ou CAE. Mais de nouveau Balzac a été perturbé au deuxième trimestre, cette fois-ci par la lutte étudiante et lycéenne contre la loi instituant le CPE qui établissait un nouveau type de contrat de travail pour les moins de 25 ans. Cette fois-ci, les méthodes de lutte furent différentes. Les lycéens de Balzac, relayés par des collégiens, bloquèrent les portes de l’établissement. Ils bloquèrent également le trafic sur le boulevard Bessières devant Balzac. La participation aux manifestations et les grèves générales affectant les transports frappèrent tous les élèves de l’établissementtout le mois de mars fut chaotique avec des jours sans cours, des jours avec une poignée d'élèves et les suivants avec une poignée différente. Et ceci a perduré ainsi jusqu’aux vacances de printemps. De nouveau les élèves de la section espagnole, en particulier les secondes et certains troisièmes, furent parmi les éléments moteurs. Au troisième trimestre, les choses sont rentrée dans l’ordre suite au retrait de la loi , mais ce fut comme l’année précédente la course aux programmes jusqu’à la fin des cours. La seconde espagnole qui déjà était fragile a payé un lourd tribut au conseil de classe de fin d’année par des redoublements et des départ de la SIpar contre, les autres niveaux ont bien résisté.

Toujours des activités en dépit de problèmes financiers et des perturbations
Perturbations à Balzac et difficultés financières n’ont pas empêché la Section de réaliser de nombreuses activités et d’en initier de nouvelles.
En dépit de graves difficulté financières, surtout au collège, les voyages annuels de la section ont pu se dérouler normalement en quatrième et en seconde. Les deux premières années, ce fut un voyage centré sur Tolède et en 2005-2006 un voyage en Andalousie qui doit être repris en 2006-2007. Sans le combat des parents de la section, le voyage en Andalousie aurait été impossible. Il faut dire que l’organisation de ces voyages est de plus en plus difficile. A l’origine, ils étaient entièrement gérés par les professeurs de la section, ce qui donnait une certaine souplesse, mais ces dernières années l’encadrement administratif est devenu particulièrement contraignantl’argent doit être géré par l’intendance de Balzac, et il est impossible de garder de l’argent d’une année sur l’autre pour permettre des réservations anticipées à prix avantageuxde même, il faut actuellement proposer trois devis au vote du Conseil d’Administration et à cela s’ajoute une paperasserie de plus en plus volumineuse. La section espagnole ne bénéficiant plus depuis 2001 de subventions, et le fond social collégien étant inexistant pour les voyages. se lancer dans un projet de voyage est devenu chaque année plus angoissantrappelons que les familles ont souvent des moyens très limités, surtout quand leur situation légale n’est pas stable.
Des projets spécifiques ont concerné la Sectionau collège les cinquième en 2003 - 2004, puis les quatrième en 2004- 2005 ont participé à un Itinéraire de Découverte, IDD, sur le cirque en interdisciplinarité en lettres avec Madame Vérillaud et en sport. En 2005 – 2006, le nouvel Itinéraire de Découverte unissait Madame Vérillaud en français et Madame Morato en espagnol autour du «ème du ût» . Pour le lycée et le collège était lancé par Madame Morato, à la rentrée 2004, un concours oratoire pour différentes sections internationales, concours repris en 2005. Les gagnants du concours en quatrième et seconde ont eu le prix de leur voyage de section payé grâce à la banque BBVA (Banco Bilbao Viscaya Argentaria) de France. Pour les cinquièmes, a été initié un atelier de théâtre en 2004. Les élèves de seconde, depuis 2003, bénéficient d’un partenariat de grande qualité avec le Théâtre de l’Odéon qui s’est installé dans les Ateliers Berthier pendant la rénovation de la salle historique, et conserve maintenant les deux salles de spectacle. Enfin l’année 2004- 2005 étant l’année de commémoration du Don Quichotte de Cervantes, de nombreuses activités ont tourné autour de Cervantesconférences, exposition, théâtre. En histoire géographie française, dès 2004, j’inaugurai avec les secondes, des cours en vidéo projection assistée par ordinateur grâce à un équipement donné par la régiondu côté du collège, la livraison d’équipement du département a été très longue à venir et elle est encore incomplètemais dès la rentrée 2006, j’inaugurai là aussi le même type de cours qu’au lycée. Ce problème de modernisation de l’équipement en histoire- géographie cité ici est le reflet d’une situation assez généralela perte de nos fonds de réserve et les dotations au coup par coup sont de l’avis de bien des balzaciens insuffisantes tant pour nos généraux en difficulté que pour nos sections internationales. Il a fallu plus de dix ans pour qu’enfin, par exemple, nous recevions, en 2005-2006, quinze postes informatiques dignes de ce nomla salle informatique était devenue quasi inutilisable au collège.. Et quinze postes pour un collège de près de neuf cents élèves, cela reste très insuffisant… L’équipement pour les langues, dans un établissement qui se veut international reste également bien inférieur aux espérances.
Comme pour les époques précédentes, il est impossible de citer dans le détail toutes les activités culturellesvisites d’expositions, séances de cinéma, de théâtre organisées par les professeurs espagnols de la section et par leurs collègues français. On peut déplorer néanmoins que l’activité du journal Intersections, auquel les espagnols ont toujours participé ait été interrompue. en 2005-2006, mais elle devrait reprendre l’an prochain. Rappelons enfin que les élèves espagnols, comme précédemment, ont largement participé aux fêtes et activités avec les autres sections comme le marché de Noël, le repas des sections , le bal des sections, la journée portes ouvertes, etc.


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