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1968 - 1974 : L'EFFERVESCENCE
MAI 1968
A la rentrée scolaire 1967-1968, Mme Frézouls, depuis un peu plus d'un an, est à la tête du lycée Honoré de Balzac, qui comprend alors 3050 élèves. Rien ne laisse présager alors l'explosion de « mai 68». Le lycée entre dans la tourmente au même titre que les autres lycées parisiens et de banlieue, surtout de garçons et mixtes.
Un court rappel de cette période aidera à mieux comprendre, surtout pour les plus jeunes, ce qui se passa au lycée à ce moment, mais aussi dans les années qui suivirent.
En 1968, la France semble stable et prospère, mais la jeunesse issue du baby-boom, comme dans beaucoup d'autres pays, bouge, en particulier les étudiants. Cette jeunesse veut se faire entendre, briser le carcan que la génération précédente lui impose. En France, le mouvement démarre à la faculté de Nanterre en banlieue parisienne : le 22 Mars 1968, Nanterre est occupée par les étudiants. Le 28 mars, la faculté est fermée.
L'explosion de «68» commence. Au début du mois de mai, c'est d'abord la phase d'agitation estudiantine dans le tout le pays, et à partir du 10 mai, les lycéens rejoignent le mouvement ; les premières barricades sont édifiées au Quartier Latin à Paris. Des slogans résument les idées de ces jeunes : "Il est interdit d'interdire" ; "L'imagination au pouvoir" ; "Soyez réalistes demandez l'impossible". A partir du 13 mai , le monde du travail rejoint étudiants et lycéens, c'est la phase d'agitation sociale, dont le point culminant se situe le 20 mai , avec plus de 6 millions de grêvistes. A la fin du mois de mai , on entre dans la phase du règlement politique du conflit : Le 27 mai, c’est le règlement social avec "les accords de Grenelle" ; le 28 mai, c'est le règlement estudiantin avec la démission du ministre de l'Education Nationale. Au cours du mois de juin, le mouvement s'effrite : le 4, c’est le début de la reprise du travail dans les entreprises, le 16, dans les lycées, mais, le 27 juin, les épreuves écrites du baccalauréat sont supprimées, ne subsiste que l'oral pour les bacheliers de 1968. Le 30 juin, lors d'élections législatives anticipées, la droite remporte les élections.
L'explosion est terminée, mais plus rien ne sera jamais plus comme avant! Et, au Lycée Honoré de Balzac, en particulier.
Quelques affiches de mai 68
Dès le 10 mai, à Balzac comme ailleurs, des lycéens participent aux manifestations, aux grèves, se réunissent. Ils sont rejoints par des professeurs, par des parents en grève ; ensemble, une partie occupe des locaux de l'établissement. Des élèves, des membres du personnel sont absents par suite des grèves de transport. Suivant les jours, les cours qui restent, sont plus où moins perturbés ; certains sont remplacés par des discussions entre élèves et professeurs. Au collège, si les cours continuent, c'est avec un effectif réduit, car beaucoup de parents gardent les enfants chez eux. A la fin juin tout n'est pas "rentré dans l'ordre" comme le laisse supposer un télégramme du Rectorat du 22 juin 1968.
Témoignages
En mai -juin 1968, le lycée Honoré de Balzac n'a pas les "honneurs de la presse", il est un lycée qui bouge beaucoup, mais, il n'est pas le seul. C'est l'année scolaire 1968-1969 qui va tout changer…