sifresparis

1974 - 1978 : CALME RELATIF MAIS RETRECISSEMENT

Le nouveau Proviseur nommé, Monsieur Alloyer, est un homme assez grand, de caractère réservé. Il arrive dans un établissement enfin terminé dans ses grandes lignes : 22 ans après la pose de la première pierre tous les bâtiments en dur sont construits. Il y aura néanmoins quelques travaux dans la cour du collège, liés au prolongement de la ligne 13 du métro de la porte de Clichy vers Asnières-Gennevillier.

Monsieur Alloyer et son équipe en 1976-1977

Les difficultés auxquels il sera confronté dans l’exercice de son métier seront bien sur liées à la spécificité d’un lycée fortement politisé, ouvert sur l’extérieur, qui n’est pas de tout repos, mais s’ajouteront d’autres problèmes consécutifs à l’économie de crise à partir de 1974, aux réformes de l’Education Nationale et au contexte démographique local.

Tout d’abord comme pour ses prédécesseurs depuis 1968, le lycée reste fortement politisé avec une majorité de gauche toujours dominée par le SNES, syndicat enseignant. Monsieur Alloyer doit en tenir compte. L’affichage politique, les manifestations, les grèves font toujours partie du paysage balzacien. La défense des libertés conquises en 1968 reste une constante, même si les mouvements sont plus épisodiques. Balzac reste un lieu de rendez- vous de la contestation parisienne. Les rapports des Conseils d’Administration évoquent régulièrement ces différents problèmes de Balzac.

Conseil d'administration de juin 1976 (extrait)
L'affichage

Conseil d'administration de mars 1975 ( extrait)
L'absentéisme

Mais surtout il faut lutter contre l’insécurité d’origine extérieure qui s’est développée depuis 1968 et que la baisse des effectifs de surveillance peut difficilement endiguer lorsqu’on prend en compte le parti architectural et spatial de l’établissement. Les Conseils d’administration se font là également l’écho des désordres parfois dramatiques. On peut pénétrer dans Balzac, menacer l’administration, bousculer les professeurs, blesser les élèves, détruire le matériel. Ces incidents génèrent une psychose.

Conseils d'administration de 1975 (extraits)
Les intrusions de mars et novembre

La presse qui garde en mémoire le "lycée rouge" stigmatise Balzac. Les incidents du 21 novembre 1975 déclenchent une nouvelle campagne de presse contre le lycée qui ne reflette pas la réalité des faits. La commission permanente du lycée du 4 décembre est conduite à faire une mise au point destinée à la presse.