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LES ACTIVITES
Penser que le lycée Honoré de Balzac était, dans la décennie 60, un établissement morne et empesé serait une énorme erreur ; bien au contraire... Il est vrai que contrairement à la décennie suivante, les élèves sont peu politisés, ou tout au moins le cadre scolaire reste un espace neutre, où les passions sont soigneusement filtrées. Chez les enseignants, il n'en est pas de même. La guerre d'Algérie, l'O.A.S, l'indépendance de 1962, déchaînent bien des passions dans les salles de professeurs.
Donc peu d'activités politiques chez les élèves dans le sens de militantisme; mais en échange une profusion d'activités culturelles, de fêtes, de sorties.
Une partie de ces activités s'intègrent dans le cadre des "heures d'activités dirigées" prévues par les directives du Ministère de l'Education Nationale, et pour le sport, le Ministère de la Jeunesse et des Sports. Les activités dirigées consistent en séances de télévision dans la salle audiovisuelle, visites de musées, expositions, sorties au théâtre principalement au T.N.P. Des professeurs de musique ajoutent à leurs cours classiques, des heures de formations instrumentales, tels la flûte à bec, la guitare, la percussion, les instruments à corde, l'harmonica, etc. Les activités sportives entrent dans le cadre de l'Association Sportive.
Mais, la majorité des activités entrent dans le cadre de la "Coopérative" du lycée. D'abord les clubs ; en 1965, fonctionnent : un club d'art dramatique, un club UNESCO, de danse, d'orchestre, de chorale mixte, de judo, de secourisme, de philatélie, un ciné-club (petit),un ciné-club (grand), un journal, un club d'allemand, de russe, d'anglais. La coopérative gère aussi la vente de croissants à 10 heures, de boissons, bonbons, esquimaux. Enfin, elle participe largement à l'organisation de fêtes de toutes sortes : le bal de la Mi-Carême pour les plus jeunes où le déguisement est de rigueur ; à la même date, la matinée dansante pour les plus âgés; la fête de fin d'année assortie en général d'une kermesse. A toutes ses festivités rituelles, s'ajoutent les goûters, réunions sympathiques des différents clubs.
Pour la majorité des élèves, leur vie de lycéen ne s’arrête pas à la porte de la classe… Certains même vivent à Balzac ce sont les internes qui vivent toute la semaine dans les derniers étages.
On ne peut terminer sans citer le rôle que joua l'aumônerie du lycée dont le Père Fournier, vêtu en civil, en fut l'animateur. Sa silhouette s'est intégrée dans le souvenir de bien des élèves. Quelques classes du lycée lui étaient réservées.
Les clubs en 1966
Théâtre
et
danse
Autres photos
La kermesse vue par Guy Verdot : Monsieur avec enfant (déjà cité)
Photos de kermesse
La nostalgie : avis de recherche de janvier 1988
Témoignage de Carole Vincent Le Clercq (extraits avant l'intégralité en ligne)
PARTICULARITES DU LYCEE
Si l'image que donne la vie du lycée ne semble guère différente des autres à cette époque, sa position périphérique et le public scolaire diversifié auquel il s'adresse, a poussé l'administration et les enseignants à plus de souplesse en ce qui concerne les passages en classe supérieure. Une fois passé le barrage de l'entrée en sixième, les redoublements et les orientations vers l'extérieur sont en pourcentage inférieurs à ce qui se fait traditionnellement : en moyenne, par exemple de la sixième à la cinquième 70 à 80% des élèves passent. La note barrage est souvent inférieure 10. Cette attitude ne doit pas être prise pour du laxisme, phénomène impensable à cette époque. En tout cas, elle a permis a des élèves moyens scolairement de trouver ultérieurement leur voie.
LES PARENTS D'ELEVES
Si dès l'origine les parents d'élèves ont joué un rôle actif dans la vie de l'établissement, la première association officielle du lycée, date de l'année 1955. A cette date naît l'A.P.E.L. (P.E.EP. actuelle). Le lycée est encore l'annexe Bessières du lycée Jules ferry et Madame Cocquart vient d'y être nommée. Longtemps, Mme Coquart s'appuiera sur cette fédération, en particulier sur son président, J. Gaillard, pour la soutenir dans ses démarches pour l'accélération des travaux. Cette association aura une part active dans la coopérative, créera une bourse aux livres, proposera des assurances scolaires. En 1965, naît au lycée une deuxième fédération, la fédération Cornec (actuelle F.C.P.E.).
Les deux associations dès cette époque vont conjuguer leurs efforts pour continuer à défendre leur établissement, mais également pour informer les parents d'élèves de la vie du lycée. C’est d'ailleurs grâce à leurs bulletins qu’ont été conservées les listes d'activités extra -scolaires de l'apogée du lycée Honoré de Balzac.
En 1964-1965, les premiers Conseils Intérieurs, précurseurs des Conseils d'Administration ont lieu. Des élections de représentants d'élèves, de professeurs titulaires, de surveillants stagiaires sont organisées. La première élection du personnel a lieu le 22 octobre 1965. Le rôle des parents d’élèves en tant que soutien de l'action de Madame Coquart y est très important.
Les parents vus par Guy Verdot : Monsieur avec enfant (déjà cité)
Les premiers Conseils intérieurs
et
la demande de soutien aux parents
En 1965, Mme Coquart reçoit la Légion d'Honneur, bien méritée après tant d'années de lutte pour le lycée Honoré de Balzac. C'est l'occasion d'une grande fête à la hauteur d'un si grand lycée.
En Février 1966, Mme Coquart quittait le lycée, elle venait d'être nommée Inspectrice d'Académie. Elle écrivit alors une lettre d'adieu qui montre son attachement au lycée Honoré de Balzac.
Madame Coquart--------------------------------------------------- Son discours d'adieu
Une nouvelle directrice, Madame Frézoul, professeur agrégé d’histoire, femme de taille moyenne, d’allure massive, portant chignon, représentative des chefs d’établissement traditionnels de l’époque, entre en fonction en cours d’année 1965- 1966 en remplacement de Madame Coquart.
Apparemment, l’histoire du lycée continue sur sa lancée. Pourtant quelques signes avant-coureur semblent laisser à penser que les remous politiques de l’époque ( la guerre israëlo - arabe des Six jours en 1967) ne laissent plus tous les élèves indifférents.
Lorsque débute l’année scolaire 1967- 1968, Madame Frézoul ignore, comme tout un chacun, que l’explosion de «1968» va survenir. Pour le Lycée Honoré de Balzac, ce mouvement va déclencher une nouvelle phase de son histoire.
Vers la deuxième partie : 1968-1988
A venir